Un groupe de journalistes de la presse nationale a été invité à découvrir, récemment, le Centre national d’hydrobiologie et de pisciculture d’Azrou et le cèdre de Gouraud, vieux de huit siècles. Cette virée écologique instructive a été organisée par la direction du Festival international d’Ifrane, dont la quatrième édition s’est tenue du 20 au 27 juillet dernier, sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et sous le thème «Les chants des cèdres».
Les journalistes ont ainsi visité les installations du centre de pisciculture et les bassins d’élevage de différentes espèces de poissons d’eau douce, dont la truite. Ils ont aussi découvert l’aquarium national dont s’est doté le centre de pisciculture d’Azrou, et qui renferme une vingtaine d’espèces d’eau douce, notamment la truite arc-en-ciel, la truite fario, la carpe et le brochet.
Selon les explications présentées à cette occasion par un cadre dudit centre, cet aquarium national, aménagé par le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, à Azrou, pour l’exposition de la richesse piscicole du Maroc, est composé de poissons d’eau douce vivant aussi bien dans les rivières que dans des lacs, les plans d’eau et les barrages. La délégation a ensuite découvert le fameux cèdre Gouraud qui porte le nom d’Henri Gouraud, un général français, et dont l’âge est estimé à 8 siècles. Ce cèdre séculaire, menacé de dépérissement, constitue quasiment un «monument» et un point d’attraction pour les visiteurs qui s’en approchent pour prendre des photos souvenirs. Selon un cadre des Eaux et forêts, la circonférence de l’écorce de cet arbre mythique est estimée entre 8,30 et 8,40 mètres et sa hauteur avoisine les 42 mètres. Cet arbre séculaire est déclaré «mort» en 2003 et menace de s’écrouler à tout moment. C’est la raison pour laquelle un panneau met en garde les visiteurs du danger qu’ils risquent en s’approchant trop de ce vieux cèdre sec.
Le groupe s’est aussi intéressé au sort du singe magot menacé de disparition à cause des aliments que lui jettent les visiteurs, perturbant son régime alimentaire sauvage et naturel. Selon les explications fournies, la nourriture des singes magots par la population risque de les domestiquer, de les rendre dépendants, de développer des maladies comme le diabète et de les exposer aux malaises et douleurs gastriques. Ces macaques sauvages risquent même de changer de race génétique, voire de disparaître, a-t-on averti, recommandant aux visiteurs de ne plus nourrir les singes magots.