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Delattre Levivier sous procédure de sauvegarde

Delattre Levivier Maroc, l’un des leaders de la construction lourde, de la chaudronnerie et de la tuyauterie vient d’obtenir, auprès du Tribunal de Commerce de Casablanca, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. Celle-ci a pour objectif de redresser les finances de l’entreprise, sauvegarder les emplois et entamer une réorganisation du groupe. Mais pour y arriver, le Tribunal doit d’abord valider un plan de sauvegarde suite à une phase d’observation.

Delattre Levivier sous procédure de sauvegarde
«A travers cette sauvegarde, nous ambitionnons de préserver les emplois, d’apurer le passif vis-à-vis de nos créanciers et d’entamer une réorganisation de l’entreprise ce qui nous permettra plus d’agilité», a précisé DLM.

Un autre fleuron industriel en difficulté. Après Stroc Industries, c’est au tour de Delattre Levivier Maroc (DLM), spécialisée dans la construction lourde, la chaudronnerie et la tuyauterie, de solliciter l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, tel que prévu par le livre V du Code de commerce. Le groupe créé en 1951 l’a obtenue le 19 décembre auprès du Tribunal de Commerce de Casablanca.
C’est ainsi la deuxième entreprise, cotée à la Bourse de Casablanca, à en bénéficier. Le marché n’a pas réellement sanctionné le titre DLM, coté en Bourse depuis fin 2008. Le lendemain, soit le 20 décembre, il avait subi une perte de 0,17% par rapport à la veille. À fin juin 2019, DLM a enregistré un résultat net déficitaire de plus de 39 millions de dirhams après une perte nette de 196,7 millions en 2018. «Nous avons engagé cette demande à la suite des tensions de trésorerie qui ont négativement impacté les réalisations de l’exercice 2018 et l’activité du premier semestre 2019. À travers cette sauvegarde, nous ambitionnons de préserver les emplois, d’apurer le passif vis-à-vis de nos créanciers et d’entamer une réorganisation de l’entreprise ce qui nous permettra plus d’agilité à tous les niveaux», a déclaré DLM. Il s’agit également pour le groupe de poursuivre «sans difficultés» ses projets, ses activités commerciales, de fabrication et de montage «dans le respect des délais impartis et conformément à la qualité exigée par ses clients», assure le groupe.
Ce dernier entre, maintenant, dans la phase d’observation qui s’étalera en principe sur quatre mois, avec possibilité de prolongation, comme le dispose le Code de commerce. À l’issue de cette période, un plan de sauvegarde est présenté au Tribunal. Rappelons que grâce à la procédure de sauvegarde, toute action en justice de la part des créanciers de DLM pourrait être suspendue ou interdite. Les saisies sont également arrêtées. À noter que la durée de l’exécution du plan de sauvegarde ne doit pas excéder 5 ans. Toutefois, le dernier mot revient au Tribunal. Il dispose de toute la latitude de modifier ou refuser le plan de sauvegarde. 

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