À mi-mandat, les parlementaires ont, lors de cette rentrée politique, de lourds dossiers sur lesquels travailler, que ce soit sur le plan national ou à travers les organisations parlementaires d’ordre continental ou international. En effet, en plus de la reprise parlementaire le deuxième vendredi d’octobre, les parlementaires ont également les yeux tournés vers les réunions du Parlement panafricain dont les travaux se poursuivent jusqu’au 18 octobre, ainsi que la réunion de la 141e assemblée de l’UIP (Union interparlementaire) dont les travaux ont démarré dimanche et se poursuivent jusqu’au 17 octobre.
Un autre membre de la délégation, le député Noureddine Karbal, nous déclare à ce propos que «le dossier du Sahara n’est plus traité au Parlement panafricain. Ce qui a poussé les représentants du Polisario à intervenir dans le cadre des débats concernant la paix et la sécurité en Afrique. Ils ont contesté la non-introduction de ce point dans le cadre des débats, comme c’était le cas par le passé. Nous avons répondu que désormais il y a une résolution de l’Union africaine prise à Nouakchott décidant que ce dossier était du ressort exclusif de l’ONU et une commission composée de trois Chefs d’État africains le suit au sein de l’ONU. Et puisque le Parlement panafricain est un organe de l’UA, il doit respecter les dispositions prises dans ce sens par l’UA», souligne-t-il.
Selon lui, la délégation marocaine a entrepris d’autres actions. En effet, il affirme que les parlementaires marocains, agissant à travers le groupe de l’Afrique du Nord, «sont parvenus à bloquer deux propositions», souligne-t-il. La première devait permettre à un représentant du polisario de prendre le titre de rapporteur provisoire de ce groupe. La deuxième prévoyait la tenue d’une rencontre entre ce groupe et le Parlement arabe. «Car cela aurait été une occasion pour le polisario de rencontrer le Parlement arabe, structure parlementaire qui ne le reconnaît pas. Nous avons présenté comme argument que le Parlement arabe doit s’entretenir avec un Parlement et non pas avec un groupe», a-t-il souligné.
Les parlementaires marocains ont également appelé à associer le Parlement panafricain dans les actions du Conseil de paix et de sécurité et d’accorder plus d’intérêt à la zone du Sahel, zone où prolifère le terrorisme. «Nous avons exposé l’expérience marocaine de lutte contre le terrorisme à travers une stratégie de nature sécuritaire, mais aussi à travers le développement, l’éducation et sur le plan religieux…», rapporte Noureddine Karbal. n