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Démission-surprise du président Jim Yong Kim

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé lundi sa démission, une surprise qui donnera à l'administration Trump, hostile au multilatéralisme, l'occasion de désigner la nouvelle direction de l'institution phare du développement économique.

Démission-surprise du président Jim Yong Kim
Jim Yong Kim n'a pas précisé les raisons de sa démission de la Banque mondiale qui prendra effet à partir du 1er février. Ph. DR

Dans un communiqué, Jim Yong Kim, qui a présidé la Banque mondiale (BM) pendant six ans, indique seulement qu'il va rejoindre «une société» d'investissements et se focaliser «sur les investissements dans les infrastructures dans les pays en développement». Un Américain est habituellement nommé à la tête de la Banque mondiale, tandis que la direction du Fonds monétaire international (FMI) est confiée généralement à un Européen. Ce partage des rôles, fortement contesté par les pays émergents, ouvre la voie à une nomination d'un nouveau dirigeant par l'administration Trump, qui est très critique vis-à-vis des prêts de la Banque mondiale envers certains pays comme la Chine. Âgé de 59 ans, Jim Yong Kim, dont la démission sera effective le 1er février, sera remplacé dans l'intérim par Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale. Il avait été promu par le président démocrate Barack Obama à la tête de la BM en 2012, puis reconduit en 2016, et son mandat devait durer jusqu'en 2021. «Cela a été un grand honneur que de servir en tant que président d'une institution remarquable, forte d'un personnel passionné dédié à sa mission qui est d'éliminer l'extrême pauvreté de notre vivant», a-t-il dit dans un communiqué, qui ne donne pas la raison de son départ. Le Trésor américain a réagi en affirmant avoir «apprécié» le service de M. Kim et en soulignant que la Banque continuera à fonctionner «sous la direction compétente de Kristalina Georgieva». «Le secrétaire au Trésor», Steven Mnuchin, «a hâte de travailler avec les autres gouverneurs pour désigner un nouveau dirigeant», a indiqué une porte-parole à l'AFP. Sous la houlette de M. Kim, un médecin de formation, l'institution de développement, qui compte 189 pays membres, est parvenue à boucler une augmentation de capital et a eu davantage recours au secteur privé pour financer des projets dans les pays en développement. Mais en interne, son bilan avait été hautement contesté, même avant son renouvellement à la tête de l'institution internationale. Il avait dû affronter une grogne interne inédite alimentée par une réorganisation contestée et une controverse sur le versement de bonus à de hauts dirigeants en 2014. Son plan d'économies de 400 millions de dollars, accompagné de licenciements, avait déstabilisé à l'époque les quelque 15.000 salariés de cette institution, qui a toujours été présidée par un Américain depuis sa création en 1945.

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