Connexion
La caravane du Rallye Maroc Classic 2019 a pris son élan à partir de Marrakech, dimanche, pour une première étape au programme relativement allégé (280 km reliant Marrakech à Agadir à travers Agafay), mais qui a quand même surpris plus d’un équipage. Au menu de cette manche inaugurale, deux épreuves de régularité routière pour mettre les pilotes et leurs assistants dans le bain. Le convoi de bolides classiques a donc quitté la Ville Rouge sous un soleil de plomb, longeant les contreforts de l’Atlas jusqu’au désert d’Agafay, à travers Amezmiz. Laissant derrière eux le Lac Lalla Takerkoust et les sommets enneigés du Grand Atlas, les concurrents ont découvert un vaste territoire de dunes caillouteuses où la végétation se fait très rare. Ce paysage sera justement le théâtre de la première épreuve de régularité, un exercice dominé par Éric et Virginie Maris (France) au volant de leur Aston Martin DB6 Volante (1967).
Les vainqueurs 2018 perdent leur Porsche, mais assurent en compétition
Après le déjeuner, les trente équipages de la Route du Cœur ont repris la compétition à l’occasion d’une deuxième ERR, bien plus piégeuse que la précédente. En effet, plusieurs équipages ont raté une déviation en fin de spéciale et ont donc perdu de précieux points dans la course vers le sommet du premier classement établi. L’équipage français composé de François et Valérie Nicoly (Jaguar MK2 1962) a fait pire, en menant toute l’épreuve de régularité... à contresens ! Ils terminent donc logiquement en dernière position du classement général.
Toutefois, le plus grand perdant de cette journée est l’équipage marocain tenant du titre : Reda Meziane Belfkih et Zineb Chemao, qui a dû abandonner sa Porsche 911 (1980) au camion de dépannage (voir encadré). En guise de compensation, ne serait-ce que temporaire, les vainqueurs de l’édition 2018 ont été classés premiers de la deuxième ERR malgré la panne, terminant la première journée en deuxième position du classement général derrière le couple Maris.
Les Gentlemans drivers ont ensuite enchaîné avec une liaison vers Agadir en passant par Imintanoute, par le biais de l’ancienne route nationale (délaissée après l’ouverture de l’autoroute Marrakech-Agadir). La capitale du Souss devrait accueillir les participants pendant deux nuits (dimanche et lundi). Pour la deuxième étape, Cyril Neveu et son équipe ont choisi une boucle Agadir-Taghazoute-Agadir avec un passage très attendu par la fameuse «Vallée du Paradis». Une autre journée au programme soft (230 km), juste avant l’étape marathon qui mènera les équipages à Foum Zguid mardi (490 km).
Laché par sa Porsche, l’équipage Meziane/Chemao se fait livrer une Ferrari 308 GTS
Dégageant une troublante et épaisse fumée blanche après la mi-journée, la Porsche 911 de Reda Meziane Belfkih et Zineb Chemao, la même qui a remporté l’édition précédente après 2.100 km parcourus avec succès, a craqué juste après le terme de la deuxième épreuve de régularité. L’huile usée est revenue vers le moteur, mettant hors d’état de rouler la reine de l’édition 2018. Le couple marocain aurait alors jeté son dévolu sur une Ferrari 308 GTS qui devait être livrée à Agadir lundi. L’équipage numéro 1 pourra donc défendre son titre après avoir installé le système de navigation et de mesure sur son nouveau véhicule, d’autant plus qu’il n’a pas été impacté au niveau du classement par le contretemps de dimanche.
