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Au lieu de prendre le temps nécessaire pour cerner la problématique dans son ensemble, la FRMF a choisi, comme à son habitude, la facilité en gelant les activités des agents sportifs accrédités, justifiant sa décision par ce qu’elle a appelé : «un constat de pratiques irrégulières ou non conformes aux engagements contractuels des agents sportifs accrédités auprès de la FRMF». Si cette décision a été saluée par certains, à l’instar de Mohamed Rizki : «La décision de la FRMF est tout à fait juste. C’est son droit de vouloir réguler le métier d’agent sportif. Ces mesures devront permettre d’assainir la profession», nous a-t-il indiqué. Et de poursuivre qu’il est «tout à fait logique que la FRMF mette en place un nouveau règlement pour la collaboration avec les intermédiaires, en prenant en considération les dispositions de la loi n° 30.09 relative à l’éducation physique et aux sports et les règlements de la FIFA relatifs à la collaboration avec les intermédiaires», a-t-il expliqué.
Un avis que ne fait pas l’unanimité au sein de la profession. Une source ayant requis l’anonymat a fustigé cette décision, la qualifiant d’aberrante. «C’est facile de se réveiller après un profond sommeil et de décider de geler les activités des agents sportifs», s’est-elle indignée. Notre interlocuteur appelle la FRMF, qui parle «de pratiques irrégulières ou non conformes aux engagements contractuels des agents sportifs», à préciser quelles sont ces pratiques et surtout de dévoiler qui a fait quoi, avec qui et comment !
La FIFA est à l’origine de la pagaille
Pourquoi autant de «pratiques irrégulières ou non conformes aux engagements contractuels des agents sportifs accrédités auprès de la FRMF» ? Tout simplement parce que la FRMF a publié la circulaire n° 3660 du 8 septembre 2015. Celle-ci a ouvert la porte à beaucoup de personnes non qualifiées pour devenir «intermédiaires». Cette circulaire fait suite à celle de la FIFA n° 1417 qui a bouleversé le monde des agents sportifs. La circulaire de la FIFA stipule que les activités de représentation et de conseil des joueurs seront désormais exercées par des «intermédiaires» qui ne seront soumis à aucune obligation autre qu’une simple déclaration auprès de fédération concernée.
Idem au Maroc où il suffit à n’importe quelle personne, qui dispose d’une expertise technique avérée et documentée d’au moins deux ans, en tant qu’ex-joueur professionnel, ex-entraîneur, ex-gestionnaire de club, ex-agent de joueurs ou toute autre personne ayant déjà pratiqué une activité dans le domaine footballistique, de devenir agent de joueur. L’examen a été simplement supprimé. La FIFA, cinq ans après avoir bouleversé le monde des agents de joueurs, songe à réinstaurer une licence d’agent de joueur et à réintroduire un examen pour décrocher cette licence. Un retour à la normale pour enfin bien réglementer la profession.
