La DGI sur une nouvelle stratégie pour son capital humain

La Direction générale des impôts (DGI) est sur un projet de stratégie de développement de son capital humain. Le Fisc compte, en effet, recruter le 30 avril prochain pour 6,5 millions de dirhams, un consultant afin de lui confier la réalisation de l’étude d’élaboration de cette nouvelle feuille de route. Celle-ci devra être, selon les termes de la DGI, «claire, cohérente et en harmonie avec l’évolution actuelle et future de ses missions et de son environnement». Concrètement, la stratégie en projet définira une image projetée de la DGI de demain, à court et moyen termes et viendra accompagner sa transformation digitale et traduire son impact par une optimisation de l’organisation et des modes de gestion pour une «réelle» agilité opérationnelle. 
Il s’agit également de dresser une cartographie des ressources humaines actuelles basée, notamment, sur la compétence, la performance, le talent et la vision valeur. Le processus permettra à la DGI de se doter de politiques RH avec des standards partagés garantissant l’application des «bonnes pratiques», suscitant l’engagement des collaborateurs et le partage des objectifs communs. Sans oublier la mise en œuvre d’un dispositif de mobilisation et de conduite du changement pour une imprégnation et une compréhension systémique des orientations stratégiques du management. La DGI est organisée actuellement autour de cinq directions centrales et neuf régionales. À fin novembre 2018, elle comptait quelque 5.088 collaborateurs, dont 3% de middle managers (chef de service). 90% du personnel opère au niveau des services extérieurs, contre 10% dans les services centraux.
S’agissant de la répartition du personnel par corps administratif, 43% appartiennent au corps des administrateurs, 33% à celui des techniciens, 11% à celui des adjoints administratifs et techniques et finalement 10% au corps des ingénieurs. Enfin, 43% de l’effectif de la DGI dispose d’une ancienneté administrative inférieure à 10 ans. «La DGI est en transformation continue de par les chantiers structurants amorcés qui contribuent d’une part, à moderniser le système fiscal marocain et son adaptation aux standards internationaux et d’autre part, à assurer une gestion efficace de la matière imposable», indique le Fisc. 
Les différents chantiers initiés concernent notamment le processus de transformation digitale, l’émergence de nouveaux métiers et l’impératif de rehausser le niveau de performance globale. «La DGI est appelée, souligne-t-elle à emprunter totalement ce virage stratégique en alignant son modèle organisationnel, son capital humain et ses outils aux objectifs stratégiques présents et futurs».