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Le diabète et la nutrition en débat à l’Université Ibn Tofaïl

Dans un souci d’ouverture sur son environnement scientifique, académique et médical, la Ligue marocaine de lutte contre le diabète a organisé, les 5 et 6 juillet 2019, à Kénitra, le huitième Colloque national sur le diabète et la nutrition.

Le diabète et la nutrition en débat à l’Université Ibn Tofaïl
Le colloque a permis d’informer l’ensemble des parties concernées par le diabète des dernières nouveautés, tant en matière de nutrition que de prévention.

Organisé en partenariat avec l’Université Ibn Tofaïl de Kénitra, le huitième Colloque national sur le diabète et la nutrition a réuni des experts nationaux des secteurs public et privé, ainsi que des universitaires. L’objectif était de permettre aux participants de différents horizons et, notamment, aux endocrinologues et autres résidents en endocrinologie, aux internistes, aux médecins-spécialistes, aux généralistes et à tous ceux qui s’intéressent au diabète et à la nutrition, d’être au fait de l’actualité en diabétologie et en nutrition.
Le président de la Ligue marocaine de lutte contre le diabète, le Pr Jamal Belkhadir, a souligné, dans une déclaration à «Le Matin», que cet événement scientifique constitue l’occasion idoine pour mettre en exergue les efforts entrepris par le Royaume dans le domaine de la nutrition et de la lutte contre le diabète, rappelant les insuffisances qui restent à combler à cet égard. «C’est aussi l’opportunité d’informer l’ensemble des parties concernées des dernières nouveautés, tant en matière de nutrition que de prévention. D’où l’importance de ce colloque qui réunit l’ensemble des partenaires, chose qui va nous permettre d’aborder la problématique d’un angle multisectoriel et multi-partenarial», a-t-il indiqué.

S’appuyant sur les statistiques de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’intervenant a révélé que près 10,6% des Marocains de plus de 20 ans sont atteints de diabète et que 10,4% de cette tranche d’âge ont un pré-diabète. Il a, par ailleurs, attiré l’attention sur les incidences graves et les conséquences lourdes et coûteuses de cette pathologie sur le malade, sa famille et l’État. Devant assurer, à partir du mois de décembre prochain, la présidence de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) au sein de la Ligue internationale de lutte contre le diabète, Jamal Belkhadir a mis l’accent sur l’importance d’adopter, au-delà du traitement et de la prise en charge, des stratégies et des politiques de prévention et de lutte contre le diabète qui a atteint des proportions alarmantes au niveau mondial. 
À noter que ce huitième colloque s’est tenu sous l’égide du ministère de la Santé, du ministère de l’Éducation nationale et du Conseil national de l’Ordre des médecins, en collaboration avec la Société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, la Société marocaine de nutrition, santé et environnement, le Centre régional désigné de nutrition (Université Ibn Tofaïl), de l’Organisation mondiale de la santé et de la Délégation provinciale de la santé de Kénitra. 

Il est à souligner que la transition épidémiologique et démographique que connaît le Maroc se traduit par une augmentation de la charge de morbidité et de mortalité des maladies non transmissibles, notamment le diabète, les maladies cardiovasculaires, les cancers et les maladies respiratoires chroniques. Les résultats de l’enquête nationale sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles, réalisée par le ministère de la Santé durant la période 2017-2018, ont montré que chez la population âgée de 18 ans et plus, 10,6% sont diabétiques, 10,4% sont pré-diabétiques, 53% sont en surpoids, 20% sont obèses et 29,3% sont hypertendus. Ainsi, le chiffre des personnes atteintes de diabète au Maroc ne cesse d’augmenter et il est passé de 1,5 million à 3 millions de patients entre 2000 et 2018.
Faut-il rappeler que le diabète constitue la première cause de l’insuffisance rénale chronique, de la cécité chez l’adulte jeune et de l’amputation non traumatique des membres inférieurs. Cette maladie est également responsable d’une surmorbidité et surmortalité par maladie cardiovasculaire. 

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