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Les dirigeants du PAM se réunissent pour dépasser les «crispations»

Le Parti authenticité et modernité tient ce samedi 5 janvier une réunion commune de son bureau politique et de son bureau fédéral. Au menu figurent des questions d’ordre organisationnel. Cependant, la question des tensions qui traversent le parti sera également examinée.

Les dirigeants du PAM se réunissent pour dépasser les «crispations»
Hakim Benchamach, secrétaire général du PAM.

Le Parti authenticité et modernité (PAM) tient ce samedi une réunion commune de son bureau politique et du bureau fédéral. Cette réunion intervient à un moment où cette formation politique traverse une des crises les plus sévères depuis sa création. En effet, des appels sont lancés en interne pour l’organisation d’un congrès extraordinaire et des personnalités influentes au sein du parti appellent même à dissoudre les instances dirigeantes, notamment le bureau politique et le bureau fédéral. Justement, pour se pencher sur cette situation de crise, le secrétaire général du parti, Hakim Benchamach, a appelé à une réunion commune des deux instances qui devra se tenir ce samedi à Rabat. Une séance très attendue et qui promet d’être très «chaude» selon de nombreux militants membres du PAM.
Il faut dire que le nouveau secrétaire général du parti, Hakim Benchamach, est dans le collimateur puisqu’il est accusé par ses détracteurs de ne pas avoir pu mettre en application les promesses qu’il avait annoncées lorsqu’il bataillait pour prendre la place d’Ilyas Omari, l’ancien secrétaire général du PAM.
Cependant, la porte-parole du PAM, Khadija El Gour, minimise l’ampleur de cette tension. Selon elle, il s’agit lors de la réunion de samedi de l’examen de points qui sont plutôt de nature organisationnelle. Elle rappelle que lors de précédentes réunions du bureau fédéral, des débats ont abordé la question des modalités d’organisation du travail au sein de cette instance. Les mêmes débats ont eu lieu aussi au sein du bureau politique. «Il est donc question d’examiner la manière selon laquelle on va travailler et s’organiser pour s’acquitter des différentes missions que doit assumer un parti politique. C’est ainsi que nous avons considéré que les deux bureaux, qui ont des prérogatives qui se recoupent dans beaucoup de domaines liés à la stratégie, l’organisation, les relations avec l’ensemble des organisations partisanes au niveau régional, provincial et local… doivent trouver des mécanismes de travail en commun», explique-t-elle.
Mme El Gour ajoute que des pôles ont été pensés dans lesquels se recoupent les missions des deux bureaux. «Donc, nous allons discuter aujourd’hui de la pertinence des thématiques qui ont été arrêtées, des priorités et des choix ainsi que de la dynamique d’un travail conjoint entre les deux instances. Il pourra s’agir de groupes de travail mixtes, de pôles de compétence avec des partages entre les deux bureaux… C’est un point très important qui sera examiné dans l’ordre du jour des travaux de samedi», affirme la porte-parole du parti du tracteur. Khadija El Gour ne nie toutefois pas que la question de la crise que traverse le parti puisse s'inviter lors de cette réunion. «Nous allons probablement discuter de la manière la plus intelligente qui soit pour pouvoir dépasser certaines crispations. Je pense que des propositions seront données pour dépasser cette situation. Notre espoir est d’arriver enfin à dépasser les malentendus – ce sont des malentendus et non pas une crise – et les crispations, ou les ambitions qui n’ont pas été satisfaites et qui génèrent des frustrations», laisse-t-elle entendre. Or le point sur lequel elle insiste est qu’il y aura un moyen pour dépasser «ces crispations» au sein du PAM afin de s’attaquer aux vrais chantiers qui attendent le parti.
Un autre point risque également d’être mis sur la table. C’est la programmation du conseil national. Selon les statuts du parti, une session du conseil national devait être tenue pour permettre une évaluation des débats qui ont eu lieu autour de la loi de Finances, ainsi que les différentes initiatives entreprises par les bureau politique et fédéral, reconnaît Khadija El Gour. Selon elle, citant la présidente du conseil national, la non-tenue dans les délais statutaires du conseil national s’explique par deux raisons. La première est que le bureau fédéral n’était pas complètement constitué. «Mais, il l’est aujourd’hui».
La deuxième raison est qu’il y avait des plaintes concernant l’élection de certains membres du bureau politique. Ces plaintes ont été transférées à la commission d’éthique qui les a examinées et qui a rendu son rapport au bureau fédéral, soutient-elle. «Ainsi, dans le contexte actuel, le conseil national peut tenir une session normale, d’autant que l’agenda actuel l’exige. Je ne pense pas que la présidente du conseil national soit en opposition avec la tenue de cette réunion», estime Khadija El Gour. 

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