Quand les efforts se conjuguent et convergent vers le même objectif, le résultat ne peut être que probant. C’est le cas d’une opération réalisée, jeudi dernier, au siège de la province de Kénitra. Elle s’inscrit dans le cadre de la convention de partenariat conclue entre la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et l’Initiative nationale pour le développement humain portant sur la mise en œuvre du programme de lutte contre la précarité.
D’un autre côté, et en ce qui concerne la nature et la portée des projets générateurs de revenus de la Fondation Mohammed VI, l’on peut noter que certains favorisent la réinsertion de la femme dans le tissu économique indépendamment des stéréotypes. À l’inverse des projets classiques qui cantonnaient le rôle de la femme dans des métiers comme la coiffure ou la couture, l’on constate, ces derniers temps, d’anciennes pensionnaires qui bénéficient d’équipements relatifs à la poissonnerie mobile, à la restauration ou aux petits commerces, tels que la papeterie. Parmi ces projets, il y a lieu de citer ceux qui ont pour objectif la lutte contre la précarité dans le milieu familial en intégrant des membres
de la famille.Il convient de rappeler que le programme d’appui aux micro-projets des ex-pensionnaires des établissements pénitentiaires se réfère au projet de vie élaboré par les centres d’accompagnement et de réinsertion relevant de la Fondation Mohammed VI, avec le concours des bénéficiaires, et en partenariat avec les institutions et départements concernés. Et ce, en adéquation avec la nature de la formation et le savoir-faire des bénéficiaires, d’une part, ainsi qu’avec les besoins du marché du travail, de l’autre.
Dans une déclaration à «Le Matin», Radouane Farouki, chef de projets à la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, a souligné que cette opération a bénéficié à 10 femmes, qui ont bénéficié d’un accompagnement préalable après avoir recouvré la liberté. «Ces dames ont été encadrées par des assistants sociaux des centres d’accompagnement et de réinsertion répartis sur le territoire national, en vue de faciliter leur intégration active dans leur environnement socioéconomique», a-t-il indiqué.Rappelons que depuis sa création en 2002, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus s’est engagée dans des projets et des initiatives pilotes en faveur des pensionnaires des établissements pénitentiaires, essentiellement les mineurs, les jeunes et les femmes, dans une perspective d’humanisation des conditions de détention et de préparation des détenus à leur insertion dans l’environnement social.