Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Économie

Eau potable et assainissement : quel état des lieux ?

Des avancées majeures en matière d’accès à l’eau potable et d’assainissement liquide ont été permises ces dernières années grâce aux efforts de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et quelque 53,5 milliards de dirhams d’investissements.

Eau potable et assainissement : quel état des lieux ?

Le Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed V, s’est engagé dans une politique dynamique et volontariste pour promouvoir l’accès à l’eau. Dans ce cadre, le pays s’est doté d’une importante infrastructure de mobilisation des ressources en eau, grâce notamment aux nombreux barrages réalisés à travers le Royaume. Cette politique a permis au bras armé de l’État dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Maroc, l’ONEE, de réaliser plusieurs systèmes de potabilisation des eaux, aussi bien celles mobilisées au niveau des barrages que celles des différentes nappes du pays. D’autre part, les zones côtières dépourvues de ressources en eau conventionnelles se sont vues dotées de projets de dessalement d’eau de mer.

L’Office sur tous les fronts
Ainsi, et grâce à un processus de planification dynamique et un effort d’investissement important, l’intégralité des populations urbaines avaient accès à l’eau potable dès le milieu des années 1990, et ce malgré les années de sécheresse sévères qui se sont succédé ces dernières décennies. D’autre part, et afin d’accompagner le développement socio-économique du pays, ces deux dernières décennies ont connu l’équipement d’un débit supplémentaire dépassant 31 m³/s et portant la capacité globale de production à 72,5 m³/s.
Les eaux produites qui ont atteint 1.140 millions de m³ en 2018 sont acheminées jusqu’aux différentes localités du pays au moyen de systèmes adducteurs dont le linéaire avoisine les 12.600 km. Cet effort s’est accompagné par la réalisation des réseaux de distribution au niveau des 715 localités où l’Office gère le service de distribution d’eau potable permettant la desserte à domicile de 2,2 millions de clients. «Ces réalisations ont été rendues possibles grâce à un effort d’investissement considérable qui a atteint 28,6 milliards de dirhams durant la période 1999-2018», nous expliquent les responsables de l’ONEE. Concernant le milieu rural, celui-ci a bénéficié, à partir de 1995, du Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales (PAGER), et ce, afin de résorber le retard de l’accès de cette population à une eau potable. En effet, ce programme avait pour objectif de faire évoluer le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural de 14% enregistré en 1994 à 80% en 2010.

Impulsion Royale !
Lors de la neuvième session du Conseil supérieur de l’eau et du climat tenue en 2001 sous la Présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, des Orientations visant l’accélération de la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural ont été émises. Le nouvel objectif du taux d’accès a été fixé à 90% à l’horizon 2007. L’alimentation en eau potable en milieu rural a également bénéficié de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée par Sa Majesté en mai 2005. Enfin, et suite aux Hautes Orientations contenues dans le discours de S.M. le Roi de juillet 2015, un Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS) a été mis en place en vue d’améliorer les conditions de vie des populations des zones rurales et de montagne, et ce, par la prise en charge de leurs besoins prioritaires en infrastructures de base (route, eau potable et électricité) et en équipements sociaux de proximité (santé, éducation…). Ainsi, l’importance accordée au milieu rural a permis de faire évoluer le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural de 37% en 1998 à 97% en 2018 avec un investissement de 14,1 milliards de dirhams.

Cadence accélérée !
Quant au domaine de l’assainissement liquide, un Programme national d’assainissement liquide (PNA) a été initié par les pouvoirs publics en 2005 dans l’objectif de pallier le retard enregistré dans ce secteur, et ce, pour un investissement global de l’ordre de 43 milliards de dirhams. Ce programme a évolué en 2018 pour devenir le programme national mutualisé d’assainissement urbain et rural et de réutilisation des eaux usées (PNAM) avec plusieurs objectifs à l’horizon 2040. Il s’agit d’abord d’accélérer la cadence de la réalisation du programme PNA pour atteindre à terme un taux de raccordement de 95% et un taux de dépollution de 76% en milieu urbain, d’équiper 1.200 centres chefs-lieux des communes en milieu rural et, enfin, réutiliser un volume de 573 Mm3 des eaux usées épurées. «L’ONEE s’est inscrit dans cette dynamique depuis l’année 2000, en réalisant un investissement de près de 10,8 milliards de dirhams ayant permis des avancées significatives dans ce secteur», expliquent les responsables de l’Office. À fin 2018, ce dernier gère le service d’assainissement liquide au niveau de 128 localités abritant une population de l’ordre de 5,4 millions d’habitants avec un taux de raccordement dépassant 88% et dispose d’un parc de 107 stations d’épuration cumulant une capacité de près de 395.000 m3/j permettant un taux de dépollution dépassant 77%. Ainsi, les investissements réalisés par l’Office durant ces deux dernières décennies dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement liquide se sont élevés à 53,5 milliards de dirhams. 

Lisez nos e-Papers