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Eau potable : Lydec punit les habitants de tout un quartier pour un acte commis par des gamins

Eau potable : Lydec punit les habitants de tout un quartier pour un acte  commis par des gamins

Quelques heures avant la rupture du jeûne, mardi dernier, les habitants du quartier Moulay Rachid, à Casablanca, ont eu une très mauvaise surprise: pas une goutte d’eau dans les robinets ! Tout remonte à quelques heures auparavant, lorsque des jeunes du quartier ont ouvert les bouches d’incendies réservés aux sapeurs-pompiers, pour se rafraichir et affronter la forte chaleur qu’a connue la métropole dans la journée de ce mardi. Selon un employé de Lydec, le délégataire à la distribution d’eau et d’électricité n’a trouvé d’autres solutions que l’interruption de son service, en attendant que «les jeunes vandales rentrent chez eux». Selon la même source, cette réaction instantanée de Lydec a permis d’arrêter le gaspillage de l’eau potable. Néanmoins, des centaines de familles ont été pénalisées et privées d’eau en pleine canicule. «En rentrant du travail, j’ai été choquée de ne pas trouver d’eau dans le robinet. C’est une situation très désagréable, notamment que nous sommes en plein Ramadan et que nous devons préparer le repas du ftour. Je trouve que c’est un acte irresponsable et inhumain de la part de Lydec qui s’est permis de priver des centaines de familles d’eau potable pour un acte commis par des gamins. Les forces de l’ordre devaient résoudre ce problème sans avoir à pénaliser les citoyens», s’insurge une habitante de Hay Moulay Rachid. «Nous avons dû acheter des bouteilles d’eau pour subvenir à nos besoins et, surtout, à celui de nos enfants, notamment les tout-petits», souligne un autre riverain. Les habitants des résidences Al Manzah, Al Beïda, quartier Al Massira et bien d’autres ont passé, en ce 14 mai, des heures pénibles sans eau potable. Aujourd’hui, ils en veulent au gestionnaire délégué, Lydec, qualifiant cette coupure arbitraire d’«agissement immoral, celui de priver d’eau potable, durant un jour de canicule, des centaines de personnes, dont des enfants en bas âge et des personnes malades». 

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