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El Alamy : L’entreprise doit identifier ses besoins en compétences pour permettre un meilleur ciblage de formation et une augmentation du taux d’insertion

Chose promise, chose due ! Comme annoncé dans son programme annuel, l’Agef organise son cinquième séminaire-débat auquel elle a invité le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce débat clôture ainsi le cercle de conférences TED@agef de l’association nationale des gestionnaires et formateurs des ressources humaines.

El Alamy : L’entreprise doit identifier ses besoins en compétences pour permettre un meilleur ciblage de formation et une augmentation du taux d’insertion
Moulay Hafid Elalamy était l’invité, jeudi 3 octobre, de l’AGEF.
Après avoir rappelé les enjeux et les axes de base du plan d’accélération industrielle (PAI), le responsable gouvernemental a insisté sur le volet relatif aux ressources humaines pour porter ce plan. Ainsi, l’une des priorités du PAI était de mettre en place un plan de qualification des RH, et ce, dans l’objectif de mettre à disposition des industriels un capital humain et des compétences qualifiées dans différents métiers. Par ailleurs, et s’adressant à une communauté de professionnels RH, le ministre a tenu à insister sur l’importance du capital humain au Maroc, mais a également alerté sur le problème de dénigrement de ces compétences. «Nous dévalorisons énormément nos RH, que ce soit dans les entreprises ou autres institutions et l’on croit que les compétences sont ailleurs, alors que notre pays en regorge», a-t-il indiqué en déplorant l’absence chez ces entreprises d’informations précises sur leurs besoins en compétences à moyen terme. Cependant, pour bien structurer ce PAI, il était nécessaire de mettre en place une feuille de route pour identifier les besoins en compétences déclinés par profils, par secteurs, et par régions, et ce, pour les entreprises marocaines et internationales. Aussi, il a fallu initier un plan de formation adapté, parfois sur-mesure, avec les industriels ou les associations professionnelles concernées.

Un travail de fond a ainsi été réalisé entre l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) et les opérateurs économiques pour identifier les vrais besoins et définir les profils nécessaires pour chaque secteur. Cette implication des opérateurs a contribué à améliorer les taux d’insertions professionnelles, à l’instar du secteur de l’automobile où ce taux a atteint 96%, «jamais vu nulle part», précise le ministre. Ces efforts, additionnés à la montée en gamme de la formation dans l’enseignement supérieur, ont permis, note M. Elalmy, de créer plus de 400.000 emplois sur les 500.000 prévus par le plan, «et cette année, nous allons atteindre les 500.000, c’est-à-dire avant même l’échéance du PAI», annonce-t-il. Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité d’aller vers des offres de formation beaucoup plus pointues pour répondre aux besoins d’un marché de plus en plus tourné sur la haute technologie et l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs l’une des priorités du PAI 2.0 que le ministère est en train de préparer. C’est dans cette optique que le ministre a lancé un appel aux responsables RH d’arrêter de faire des stratégies en regardant dans le rétroviseur et en calquant sur les années passées. «Ce qui est en train de s’opérer dans le monde, et au Maroc aussi, est révolutionnaire. Les besoins en compétences se doivent d’être davantage plus précis et plus pointus. Le changement c’est demain et ça se prépare aujourd’hui. Les Professionnels RH doivent être précurseurs et devancer le changement», a conclu le ministre. 

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