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La Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc (FNCCM) a tenu, cette semaine, son assemblée générale ordinaire au Centre culturel Sidi Belyout de Casablanca. Trois points étaient à l’ordre du jour de cette réunion : la lecture et l’approbation des rapports moral et financier, l’introduction de quelques modifications aux statuts de la Fédération, notamment la durée du mandat des membres du bureau, passé de 3 à 4 ans, et l’élection des membres du nouveau bureau. Cette assemblée générale a connu la participation de 20 ciné-clubs et associations cinéphiliques représentant les villes de Khouribga, Casablanca, Kénitra, Sidi Kacem, Sidi Slimane, Benslimane, Agadir, Fès, Meknès, Ouarzazate, Guercif, Zerhoune, Mohammedia, Béni Mellal et Imouzzer.
À noter que l’élection du nouveau bureau de la FNCCM s’est illustrée par la reconduction de 10 des 13 membres de l’ancienne équipe et l’arrivée de trois nouveaux membres. À cet égard, le président, son adjointe, le secrétaire général et le trésorier ont maintenu les mêmes responsabilités. Le nouveau bureau, qui a pour responsabilité essentielle la consolidation de la culture cinéphilique au niveau national, tout en s’adaptant à l’ère des nouvelles technologies, est composé de Abdelkhalek Belarabi (président), Amina Saibari (vice-présidente), Abdelhak Almabchour (secrétaire général), Ahmad Al Masmoudi (secrétaire général-adjoint), Iz-eddine Gourirran (trésorier) et Jilali Boujou (trésorier adjoint). Il a aussi été procédé à la désignation des autres membres du bureau à des postes de responsabilité en leur qualité de conseillers, à savoir Mohamed Belamou, chargé de documentation, Sara Harrouf en charge de la formation cinématographique, Driss Lyakoubi, chargé de la communication et des médias, Abdelali Khalti, responsable des partenariats et Bouchta Elmachrouh, chargé des relations extérieures.
La tenue de l’assemblée générale de la FNCC s’est, en outre, illustrée par l’ouverture d’un débat sur la réalité actuelle des ciné-clubs au Maroc, sur leur rôle dans la promotion de la culture cinéphilique au niveau national, ainsi que sur les obstacles qui se dressent devant ces associations et qui les empêchent de mener à bien leur rôle d’encadrement et de sensibilisation culturel et artistique. Plusieurs intervenants n’ont pas manqué de lancer un appel à ce que les ciné-clubs du Maroc, à travers leur fédération, soient associés à toute action et politique concernant le 7e art national. D’aucuns ont tenu à rappeler qu’avec la fermeture des salles de cinéma à travers l’ensemble du territoire national, les ciné-clubs sont devenus les seuls garants de la préservation de la culture cinématographique à travers les rencontres et les manifestations qu’ils ne cessent d’organiser, parfois contre vents et marées.
Parmi les événements phares qu’organisera la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, au titre de l’année 2019, il y a lieu de citer la 11e édition de l’Université d’été et son Festival, ainsi que la deuxième édition du Festival Ciné-ville de Casablanca. Un grand rendez-vous cinématographique rendu possible grâce au soutien précieux du Conseil de la région de Casablanca-Settat et à l’aide du Centre cinématographique marocain et d’autres partenaires. Pour rappel, la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc a été créée le 11 mars 1973. Depuis cette date, elle s’est assignée comme objectifs le soutien des activités des ciné-clubs nationaux, l’établissement de liens de partenariat et de coopération avec les associations cinéphiliques aux niveaux national, continental et international, la préservation de la mémoire cinématographique nationale et le soutien et la publication de livres, de revues, de périodiques et de documents consacrés au 7e art national.
À souligner que depuis la création de la FNCCM, des intellectuels, des cinéastes et des acteurs de la société civile se sont succédé à sa tête. Il s’agit de Noureddine Saïl de 1973 à 1983, Mokhtar Aït Omar de 1983 à 1992, Abdesslam Boukhezzar de 1992 à 1994, Rachid Abdelkebir de 1994 à 1996, Mohamed Arious de 1996 à 2002, Hafid Al Aissaoui de 2002 à 2012 et Abdelkhalek Belarabi à partir du 15 décembre 2012.
Il est à rappeler que plusieurs grands cinéastes et réalisateurs ont été formés à leurs débuts dans des ciné-clubs. On peut citer à cet égard Saâd Chraïbi, Driss Chouika, Abdelilah Jaouhari, Mohamed Chrif Tribek et Abdesslam Kelai.
D.L
