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Les élections législatives anticipées dimanche

Troisièmes élections en moins de quatre ans, irruption de l’extrême droite et crise catalane, ce sont là les principales caractéristiques des élections législatives anticipées prévues ce dimanche.

Les élections législatives anticipées dimanche
Si le Chef du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, est donné gagnant par les sondages, son Parti socialiste resterait loin de la majorité absolue. Ph. AFP

C’est la troisième fois en près de quatre ans que les Espagnols retournent aux urnes. Et le risque de blocage politique semble toujours aussi important. Si le Chef du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, est donné gagnant par les sondages, son Parti socialiste resterait loin de la majorité absolue. Il devrait donc nouer des alliances avec la gauche radicale de Podemos, en pleine déconfiture, et des partis régionaux, dont, a priori, les indépendantistes catalans. L’hypothèse d’une alliance avec les libéraux de Ciudadanos semble, en revanche, exclue, ces derniers tendant la main au Parti populaire (PP, droite). Une majorité formée par le PP, Ciudadanos et le parti d’extrême droite Vox semble, pour sa part, improbable, toujours selon les sondages.
L’instabilité remonte aux élections de décembre 2015, qui ont marqué la fin du bipartisme dans le pays avec l’irruption de Podemos et de Ciudadanos et abouti à un blocage politique. De nouvelles élections avaient eu lieu en juin 2016 et le conservateur Mariano Rajoy avait fini par être investi en octobre. L’irruption de l’extrême droite est le fait nouveau de ces élections. Épargnée par l’extrême droite depuis la mort de Franco en 1975, l’Espagne pourrait voir entrer en force au Parlement Vox, au discours ultra-nationaliste, qui compte notamment parmi ses candidats des généraux à la retraite défenseurs du franquisme. Vox est crédité d’environ 30 députés sur 350. Inexistante dans les sondages il y a à peine un an, cette formation a provoqué un séisme lors des élections régionales de décembre dernier en Andalousie (Sud) en recueillant près de 11% des voix et en aidant le PP et Ciudadanos à chasser les socialistes du pouvoir dans leur fief historique.
Après avoir perdu les dernières élections, où il n’a obtenu que 84 sièges, le pire résultat de l’histoire récente des socialistes, Pedro Sanchez a réussi à prendre la tête du gouvernement en juin dernier grâce à une motion de censure soutenue par Podemos, les indépendantistes catalans et les nationalistes basques contre Mariano Rajoy, dont le parti avait été condamné dans un méga-procès pour corruption. La crise en Catalogne pèsera également. Quelques jours après le début du procès de leurs ex-dirigeants, les séparatistes catalans ont contraint en février Pedro Sanchez à convoquer des élections anticipées en refusant d’adopter son budget. Après avoir souffert d’une sévère récession et de plusieurs années d’austérité drastique, l’Espagne a connu une reprise avec trois ans de croissance supérieure à 3% de 2015 à 2017. 

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