Parce qu’il utilise le fioul lourd, qui couvre 82% de ses besoins en énergie, le transport maritime est un «contributeur majeur aux émissions (de gaz à effet de serre, ndlr) des transports», a estimé le directeur général de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), Francesco La Camera. Ce dernier s’exprimait lors du lancement du rapport du Sommet annuel du Forum maritime mondial le 31 octobre à Singapour. Selon l’Organisation maritime internationale (OMI), si aucune mesure d’atténuation n’est prise, les émissions maritimes pourraient augmenter de 50 à 250% d’ici 2050. Après une croissance estimée à +1,8 % en 2015, le développement du commerce maritime mondial a accéléré en 2016 à +2,6 %, soit 260 millions de tonnes de marchandises supplémentaires transportées pour un total de 10,3 milliards de tonnes, d’après le rapport annuel sur le transport maritime, «Review of Maritime Transport 2017». Ces activités commerciales sont à l’origine 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de 9% des émissions liées aux transports. «D’ici 2030, les carburants alternatifs à faible émission de carbone pourraient atteindre la parité avec le mazout lourd. Il est donc essentiel que l’industrie des navires se prépare à un avenir à faible émission de carbone», a conclu Francesco La Camera.
Les émissions de CO2 pourraient augmenter de 50 à 250% d’ici 2050
La marine commerciale représente 80% du transport international de marchandises et 9% des émissions de CO2 liées aux transports. Ph. DR
Samir Benmalek
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01 Novembre 2019
À 17:48
