Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Enquête nationale officielle sur le massacre des mosquées

La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a ordonné lundi une enquête nationale officielle sur les attaques contre les mosquées de Christchurch afin d’établir si la police et le renseignement auraient pu empêcher le carnage.

Enquête nationale officielle  sur le massacre des mosquées
«Il est important que rien ne soit laissé au hasard pour déterminer comment cet acte de terrorisme s’est produit et comment nous aurions pu l’empêcher», a dit la Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern. Ph. DR

La Commission royale, soit l’enquête judiciaire aux pouvoirs les plus étendus de Nouvelle-Zélande, doit déterminer comment un seul tueur a pu abattre 50 fidèles le 15 mars, une attaque qui a ébranlé le monde entier. «Il est important que rien ne soit laissé au hasard pour déterminer comment cet acte de terrorisme s’est produit et comment nous aurions pu l’empêcher», a dit la Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern. Les services de renseignement et de police se sont retrouvés au centre de critiques dans la foulée de l’attaque, certains leur reprochant de s’être trop focalisés sur les menaces islamistes. Les victimes à Christchurch étaient toutes musulmanes, et le tueur est un suprémaciste blanc convaincu que les musulmans «envahissent» les pays occidentaux. La Première ministre a exclu le retour de la peine de mort pour le suspect, un extrémiste australien de 28 ans. Brenton Tarrant a été arrêté quelques minutes après les attaques et a été pour l’heure inculpé d’un chef de meurtre. Le massacre a provoqué une onde de choc dans ce pays de 4,5 millions d’habitants réputé pour sa tranquillité, son faible taux de criminalité et ses traditions d’hospitalité. L’effroi a été d’autant plus grand que le tueur a filmé et diffusé ses images en direct sur internet. «La vidéo ne doit pas être partagée», a répété Mme Ardern.
Les autorités néo-zélandaises ont interdit la diffusion des images. Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a rencontré M. Erdogan et d’autres responsables à Istanbul lors d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) convoquée après le carnage de Christchurch. Il a raconté que les membres de l’OCI avaient salué la solidarité manifestée par les Néo-Zélandais à l’endroit de la petite minorité musulmane dans la foulée de la tuerie. «Certains pleuraient quand ils ont vu les manifestations (de soutien) des Néo-Zélandais non musulmans envers les victimes musulmanes», a-t-il dit aux journalistes. «C’était dramatique, un nombre incalculable de ministres m’ont dit qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel». «Une question à laquelle nous devons répondre c’est de savoir si oui ou non, nous aurions dû en savoir plus», a déclaré Mme Ardern. «La Nouvelle-Zélande n’est pas un État de surveillance (...), mais il y a des questions qui attendent des réponses». 

Lisez nos e-Papers