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Entreprises marocaines responsables : plusieurs forces et autant de points d’amélioration

L’importance de la RSE en tant que moyen de gestion des risques et levier de croissance et de développement pérenne de l’entreprise a été largement mise en avant lors d’une conférence-débat organisée récemment à Casablanca par la Chambre de commerce britannique au Maroc. L’occasion également de faire un état des lieux de l’engagement des entreprises marocaines en matière de responsabilité sociale.

Entreprises marocaines responsables : plusieurs forces  et autant de points d’amélioration
Les entreprises marocaines gagneraient à formaliser leurs engagements et à passer du découplage entre le business et la RSE à l’intégration de la RSE dans le business.

Au Maroc, les entreprises engagées activement en faveur de la RSE (Responsabilité sociale des entreprises) ont en commun un même profil de dirigeant. Un dirigeant engagé qui porte les valeurs de la RSE et les diffuse en interne et en externe.
Ce constat a été fait par le directeur général Maroc de l’agence de notation sociale et environnementale, Vigeo Eiris, Fouad Benseddik, qui intervenait lors d’une conférence organisée mercredi dernier à Casablanca par la Chambre de commerce britannique au Maroc autour du thème «Responsabilité sociale des entreprises : quel engagement des firmes marocaines ?»
«Il ne peut y avoir de responsabilité sociale sans engagement de l’équipe dirigeante», a souligné Fouad Benseddik, car, a-t-il expliqué, c’est aux dirigeants de diffuser cet engagement de responsabilité à travers l’organisation au même titre que sa responsabilité d’assurer la durabilité et la pérennité de l’entreprise ainsi que sa capacité à créer de la valeur. «Une entreprise qui détruit de la valeur et qui se détruit elle-même ne peut être considérée comme une entreprise responsable. Et un dirigeant qui confond les biens de l’entreprise avec ses biens personnels et qui vit aux frais de l’entreprise détruit cette valeur», a-t-il relevé.
Le dirigeant doit également se préoccuper des impacts du comportement et des produits & services de l’entreprise sur la société et sur son environnement de manière globale. Il se trouve à ce titre investi d’une mission à double dimension : «sa responsabilité d’assurer la durabilité de la création de valeur et celle de veiller à ce que les comportements de l’entreprise qu’il dirige aient une incidence positive sur la société et l’environnement ou du moins qu’ils évoluent dans un sens qui réduit leurs externalités négatives», résume Fouad Benseddik.

Faisant le diagnostic des firmes marocaines ayant placé la RSE au cœur de leurs stratégies, pour voir comment elles ont décliné la responsabilité sociale au sein de leurs structures, le DG Maroc de Vigeo Eiris a dégagé 9 points forts pour l’entreprise et a identifié 8 autres sur lesquelles celle-ci doit travailler pour améliorer son engagement RSE.
«Toutes les entreprises marocaines qui affichent des engagements de responsabilité sociale, formalisées ou pas, ont de l’engagement sociétal, investissent dans la formation de leurs collaborateurs, mettent en place des démarches qualité formalisées pour la gestion de leur relation-clients, disposent de systèmes d’audit et de contrôle interne rigoureux, s’engagent et respectent la liberté syndicale et la négociation collective, respectent l’âge minimal d’accès à l’emploi, disposent de politiques actives dans la réduction de consommation d’eau, d’électricité, de papier…, ont des dispositifs corrects d’évaluation de leurs collaborateurs et préviennent activement la corruption», a-t-il détaillé. Ceci pour les points forts. Pour ce qui est des champs d’amélioration, l’expert indique que les entreprises marocaines gagneraient à formaliser leurs engagements, à passer du découplage entre le business et la RSE à l’intégration de la RSE dans le business, à intégrer la RSE dans le périmètre de la gouvernance, à développer l’analyse de matérialité, à fixer leurs priorités (non-discrimination, santé, qualité des emplois, dialogue social, gouvernance, système de management environnemental, achats responsables), à s’aligner avec les standards internationaux qui émergent, à faire du Reporting RSE intégré et à améliorer la gestion des controverses. 

 

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