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Erdogan appelle les forces kurdes à désarmer et exclut toute trêve

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a sommé mercredi les forces kurdes de déposer les armes et se retirer du nord de la Syrie, rejetant l’appel au cessez-le-feu de Donald Trump qui a dépêché en Turquie son vice-président pour arracher un accord.

Erdogan appelle les forces kurdes à désarmer  et exclut toute trêve

Une semaine jour pour jour après son déclenchement, l’offensive turque contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) a déjà rebattu les cartes dans le nord de la Syrie, nouvel épicentre du conflit qui déchire ce pays depuis 2011. À la faveur d’un accord avec les forces kurdes, le régime est en effet revenu dans des régions qui lui échappaient depuis des années et Moscou a commencé à remplir le vide laissé par le retrait des forces américaines. Alors que le Président américain avait dans un premier temps semblé donner son feu vert à l’opération turque, il a depuis exhorté Ankara à stopper son offensive et autorisé des sanctions contre la Turquie. Le Président turc a indiqué mercredi à Sky News que les responsables américains seraient uniquement reçus «par leurs homologues» turcs, ajoutant qu’il ne parlerait qu’à M. Trump. M. Erdogan a d’ores et déjà exclu de «s’asseoir à la table des terroristes», expression désignant les YPG, et soutenu que pour que l’offensive prenne fin, il faudrait que les forces kurdes désarment et reculent. L’objectif affiché de l’opération turque est la création d’une «zone de sécurité» de 32 km de profondeur le long de sa frontière, qui permettrait de séparer celle-ci des zones YPG et de rapatrier une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens installés en Turquie. Les combats continuent de faire rage. Depuis la ville frontalière turque de Ceylanpinar, on pouvait entendre mercredi matin de nombreuses détonations dans la ville de Ras al-Aïn, où les combattants kurdes tentent de repousser l’assaut des forces d’Ankara, selon une correspondante de l’AFP. La Turquie a lancé le 9 octobre son opération, baptisée «Source de Paix», contre les YPG, un groupe soutenu par les pays occidentaux pour son rôle de premier plan dans la lutte contre l’organisation jihadiste État islamique (EI). Mais Ankara considère ce groupe, qui domine une coalition arabo-kurde nommée Forces démocratiques syriennes (FDS), comme une «organisation terroriste» pour ses liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui livre une sanglante guérilla en Turquie. Pour contrer l’offensive, les forces kurdes ont appelé à la rescousse Damas, qui a déployé des troupes dans le nord du pays, notamment à Minbej et à Ras al-Aïn, où deux soldats du régime ont été tués mardi soir par des tirs d’artillerie des rebelles proturcs, selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. 

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