Lors d’une journée de sensibilisation organisée sur le thème «Changement des mesures au profit des enfants des centres et établissements de placement : un dispositif juridique au service de la réinsertion», par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, l’accent a été mis sur la nécessité de privilégier les mesures alternatives à la privation de liberté, compte tenu de l’intérêt supérieur de l’enfant et de l’objectif du législateur marocain visant à créer un système de justice en faveur des mineurs à même de favoriser leur réhabilitation et leur réinsertion sociale.
Évoquant la gestion des conflits dans la société, le responsable a plaidé en faveur du développement de relations sociales en vue de permettre à l’enfant de ne pas passer par les procédures judiciaires et d’alléger le travail des autorités pour leur permettre de se concentrer sur les cas plus difficiles et complexes, mettant l’accent sur le dispositif territorial qui est non seulement un élément déterminant pour trouver des alternatives à la détention, mais aussi un maillon de protection nécessaire à la prévention des risques, des violences et des difficultés qui amènent les enfants parfois à entrer en conflit avec la loi. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des actions de sensibilisation et de renforcement des capacités des professionnels de la justice des mineurs menées par la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, en partenariat avec l’Unicef et l’UE, en application des dispositions de la Convention de partenariat signée entre les deux parties en janvier 2018 dans le cadre de la mise en œuvre du programme Himaya.
À travers les travaux de cette journée, auxquels ont participé des experts dans les domaines de droit, de sociologie et de psychologie et des professionnels de la justice des mineurs, la Fondation
Mohammed VI se propose de sensibiliser les différents intervenants de la justice des mineurs aux impacts psychosociaux du placement des enfants en dehors de l’institution familiale. Le projet Himaya a pour mission principale l’amélioration de l’accès des enfants à une justice respectueuse de leurs droits. Supervisé par le ministère de la Justice avec l’appui de l’Unicef et de l’UE et en collaboration avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, ce programme vise à mettre en œuvre les axes clés de la Charte de la réforme du système judiciaire.