Une exposition célébrant le savant et médecin Abdesslam El Alami

Les participants au Congrès international de Fès autour de l’Histoire de la médecine, les étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie à Fès, ainsi que le large public pourront apprécier une belle collection inédite de manuscrits du docteur Abdesslam Ben Mohamed El Alami en plus de son riche parcours, affiché sur de grands panneaux, montrant la grandeur de cet homme et son génie en matière de médecine et d’autres sciences. L’exposition comporte aussi trois livres qui furent réédités en système informatisé pour qu’ils soient lisibles, puis l’Astrolabe «Le quart du faisceau et de l’ombre» créé par le docteur Abdesslam El Alami en 1874. «Effectivement, Abdesslam Ben Mohamed El Alami, qui est mon grand-père, était un éminent savant qui enseignait l’astronomie et les mathématiques à la Qaraouiyine de Fès, tout en s’initiant à la médecine traditionnelle, et ce au temps du Sultan Sidi Mohammed Ben Abderrahmane. En 1873, il a créé son premier Astrolabe qu’il avait offert au Sultan. Mais vu que cet Astrolabe était compliqué à manipuler, le savant Abdesslam El Alami crée un autre plus simple, en 1874, qu’il emmène avec lui quand il va étudier la Médecine moderne en Égypte, sur instructions de Moulay Hassan Ier.

Devenu très réputé à la Faculté Al Ayni au Caire, Abdesslam El Alami était toujours sollicité lors de rencontres et de débats entre savants, où il a souvent brillé par ses connaissances et son savoir. En fin d’études, il avait reçu un diplôme sous forme d’une lettre de félicitations pour le brillant cursus qu’il avait mené, en tant qu’étudiant très doué et dévoué ayant effectué près de 1.600 opérations chirurgicales. En revenant au Maroc, il est devenu le médecin particulier du Sultan et de la Famille Royale, à la place du docteur français Linares. Comme il a ouvert le premier cabinet moderne à Fès», précise le président de la Fondation Sidi M’chiche El Alami, le docteur Mustapha Mchiche Alami. Et d’ajouter que son séjour en Égypte a été honoré par la certification de son Astrolabe qui fut exposé dans une vitrine aux côtés d’autres instruments très précieux. «C’est le directeur de l’Observatoire du Caire qui, après sept jours d’essai et d’authentification de l’Astrolabe de Abdesslam Alami, a reconnu son utilité et lui a donné un brevet d’invention», indique le Dr Mustapha Mchiche Alami.