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Face aux Français, Macron se défend d’avoir fait «fausse route», mais promet une «nouvelle méthode»

Résolu et offensif, Emmanuel Macron s’est défendu d’avoir fait «fausse route», mais a promis une «nouvelle méthode» pour «lever beaucoup de malentendus», multipliant les annonces fiscales, sociales et institutionnelles jeudi lors d’une grande conférence de presse à l’Élysée.

Face aux Français, Macron se défend d’avoir fait «fausse route», mais promet une «nouvelle méthode»
Pour «lever beaucoup de malentendus», M. Macron a promis une «nouvelle manière» de gouverner, avec un leitmotiv : «L’humain remis au cœur du projet». Ph. AFP
Le Chef de l’État français a confirmé vouloir réduire «significativement» l’impôt sur le revenu, évoquant le chiffre de «5 milliards» d’euros et un financement par la suppression de «certaines niches fiscales» et avec «la nécessité de travailler davantage». Mais sur ce point, M. Macron a donné quelques arbitrages au sujet de pistes évoquées au sein de sa majorité, en estimant que travailler plus ne pouvait pas passer par la suppression d’un jour férié ou un recul de l’âge légal de départ à la retraite. 

Il a, par contre, relevé que l’on pouvait «laisser le libre choix» en ce qui concerne l’allongement de la durée de cotisation. Autre confirmation : la réindexation des pensions de retraite de moins de 2.000 euros sur l’inflation. Avec deux nouveautés : la fin de la «sous-indexation» de toutes les retraites en 2021, et la volonté d’une retraite minimale de 1.000 euros pour tous ceux qui ont une carrière complète. Promesse incluse dans le discours avorté du 15 avril, le Chef de l’État a dit ne plus vouloir de fermetures «ni d’hôpitaux ni d’écoles» d’ici 2022.

Il s’est, par ailleurs, dit prêt à «abandonner» l’objectif de 120.000 fonctionnaires qu’il avait fixé «si ce n’est pas tenable». Au plan éducatif, il a notamment souhaité des classes de 24 élèves maximum de la grande section de maternelle au CE1. Lors de cet exercice inédit depuis son élection en 2017, devant quelque 320 journalistes, le Chef de l’État a salué les «justes revendications à l’origine» du mouvement des «Gilets jaunes» qui a profondément bouleversé le quinquennat depuis le 17 novembre. Souvent critiqué pour des phrases-chocs, le Président a dit regretter d’avoir donné «le sentiment» d’être «dur», «parfois injuste».  «Ça n’a pas aidé à la cause», a-t-il admis. Pour «répondre à la juste part d’énervement» et «lever beaucoup de malentendus», il a promis «une nouvelle méthode», une «nouvelle manière» de gouverner, avec un leitmotiv : «L’humain remis au cœur du projet». 

Mais «est-ce qu’il faudrait arrêter tout ce qui a été fait depuis deux ans ? (...) Est-ce qu’on a fait fausse route ? Je crois tout le contraire», a néanmoins soutenu le Président. Et M. Macron l’a assuré : il se «fiche de la prochaine élection» présidentielle. 

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