Les échanges extérieurs ont entamé l’année sur un rythme honorable. Après avoir terminé 2018 avec une progression à deux chiffres, les exportations de biens ont affiché une croissance d’environ 6% (5,9%) en janvier dernier en rythme annuel et les importations ont évolué à 7%, après 9,3% à fin décembre dernier. Cet écart de rythme de progression a amplifié le déficit commercial de 8,6% le faisant passer à 15,78 milliards de DH au premier mois de l’année en cours, selon les chiffres publiés par l'Office des changes. Le taux de couverture a été également impacté, puisqu’il a reculé à 60,1% au lieu de 60,7% un an auparavant. S’agissant des échanges de services, les exportations se sont repliées de 6,4%, atteignant 14,2 milliards et les importations ont dévissé de 8,3% à 8,25 milliards. Ce qui a ramené l’excédent de la balance commerciale des services à 5,95 milliards à fin janvier 2019, en régression de 3,6%. Par conséquent, la balance commerciale des deux composantes des échanges extérieurs (les biens et les services) fait ressortir un déficit de 8,86 milliards en aggravation de 19,9% et un taux de couverture en recul à 79,5 contre 82,2% un an plus tôt.
Les biens d’équipement en hausse de 3%
L’accroissement des importations de biens (39,58 milliards) provient de la hausse des achats à l’étranger de la majorité des groupes de produits, principalement de demi-produits (+12,6%), de produits bruts (+43,8%) et de produits finis de consommation (+7,5%). Les approvisionnements en produits alimentaires ont, quant à eux, progressé de 6,9%, notamment le blé (48,2%) et les importations de biens d’équipement se sont accrues de 3%. Par contre, la facture énergétique s’est allégée de 5,4% à 5,87 milliards et sa part dans le total des importations se situe à 14,8%, contre 16,8% un an auparavant.
Les exportations tirées par les phosphates et dérivés
S’agissant de la progression des exportations qui s'élèvent à 23,8 milliards, elle résulte de la hausse des ventes de la majorité des secteurs, essentiellement celles des phosphates et dérivés (23%), du secteur de l’agriculture et agroalimentaire (3%) et de l’automobile (1,9%). Pour ce dernier secteur, l’écosystème de la construction automobile représente la part la plus importante (45,3% contre 39,2% pour le câblage), note l’Office des changes qui adopte une nouvelle approche d’évaluation des exportations sur la base des Écosystèmes.
L’électronique (7,3%) s’est également bien comportée à l’export, tout comme l’aéronautique (4,6%), et dans une moindre mesure le textile&cuir (1,3%). En revanche, l’industrie pharmaceutique a nettement régressé (-29,1%).