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Les femmes d’affaires arabes et africaines débattent du rôle de la femme dans la réalisation des objectifs de développement durable

Après une première édition organisée au Caire en 2018, la deuxième édition de la Conférence des femmes d’affaires arabes et africaines s’est ouverte hier à Marrakech avec la participation de plus de 200 femmes d’affaires arabes et africaines. Placée sous le thème «La réalisation des objectifs de développement durable à travers le soutien des femmes entrepreneures», cette rencontre est une occasion pour examiner les difficultés qui entravent encore la contribution de l’entrepreneuriat féminin à réaliser un développement économique inclusif. C’est également une opportunité pour échanger les expériences réussies et renforcer le réseautage entre femmes d’affaires.

Les femmes d’affaires arabes et africaines débattent du rôle de la femme dans la réalisation des objectifs de développement durable

Plus de 240 participantes ont pris part mercredi dernier aux travaux de la deuxième édition de la Conférence des femmes d’affaires arabes et africaines qui se tient à Marrakech ces 13 et 14 février 2019. Organisée à l’initiative de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), en partenariat avec l’Union arabe pour le développement des exportations industrielles (AUIED), cette édition, placée sous le thème «La réalisation des objectifs de développement durable à travers le soutien des femmes entrepreneures», a connu la participation de ministres subsahariens, d’éminentes personnalités ainsi que plus d’une trentaine d’experts venus d’une dizaine de pays africains et du Moyen-Orient.
Lors de cette rencontre, les intervenants ont passé en revue les différents obstacles qui entravent encore le développement inclusif de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, notamment l’absence de l’égalité des chances et de politiques basées sur le genre, ainsi que le faible accès des femmes aux postes de responsabilité et les inégalités salariales. Dans un mot prononcé au nom du ministre de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, Hicham Boudraa, directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, a souligné les efforts consentis par le Royaume pour promouvoir la situation de la femme entrepreneure, rappelant que la promotion de l’entrepreneuriat en général est considérée comme un objectif prioritaire et un axe majeur de la politique économique du Royaume. En effet, depuis les années 1990, le Royaume n’a eu de cesse de soutenir les initiatives d'auto-emploi, à travers plusieurs mesures, notamment l’accompagnement des entrepreneurs, l'encouragement de l’esprit de créativité et d’innovation et la promotion des initiatives privées. Ce soutien s’est matérialisé par la mise en place de plusieurs programmes d’appui concrets, notamment Imtiaz, Inmae et Ilaiki.
Le Royaume s’est attelé par ailleurs à décliner les objectifs de développement durable de 2030, dont le taux de réalisation a déjà atteint les 66%, comme l’indique M. Boudraa, tout en accordant un intérêt particulier au cinquième objectif de cet agenda qui prévoit la réalisation de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.
Mais si le Royaume semble en avance en matière de promotion de l’entrepreneuriat féminin, force est de constater que les réalisations dans ce domaine au niveau arabe et africain sont mitigées et varient d’un pays à l'autre. Le défi consiste donc, selon les différents intervenants, à renforcer les partenariats entre les femmes d’affaires arabes et africaines afin de garantir un meilleur développement inclusif de leurs affaires et parvenir in fine à renforcer leur contribution au développement économique de leurs pays. «Les femmes peuvent jouer un rôle déterminant dans la lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des femmes à travers la création de petites et moyennes entreprises et l’accompagnement des initiatives innovantes et créatives», souligne Yvonne-Adélaïde Mougany, ministre de la Petite et moyenne entreprise du Congo Brazzaville. Outre la contribution des femmes à la promotion de l’entrepreneuriat, Olivia Hajar Nguema Obiang, ministre gabonaise déléguée auprès du ministre d’État, chargée de l’Emploi, de la jeunesse, de la formation, de l’insertion et de la réinsertion, met l’accent sur l’importance de mettre en place des politiques basées sur l’égalité entre les sexes, rappelant à cet égard que 53% de la population africaine est constituée de femmes. La même responsable plaide par ailleurs pour l’accompagnement des entreprises féminines qui œuvrent dans le secteur informel à intégrer le secteur formel. Les autres plaidoyers portent, comme le souligne Abdel Mouniem Mohamed Mahmoud, ambassadeur et secrétaire général de l’Union arabe pour le développement des exportations industrielles (AUIED), sur la mise en place d’une base de données pour les femmes entrepreneures africaines ainsi que la révision des législations relatives à l’entrepreneuriat féminin vers plus de consolidation ainsi que l’utilisation de l’innovation comme levier favorisant le renforcement du rôle des femmes entrepreneures dans le développement économique. Il convient de souligner que les recommandations formalisant les engagements qui seront pris au cours de ces deux jours de travail seront intégrées dans le cadre d’un manifeste qui sera rendu public.

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