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«Les femmes ne doivent plus conduire !»

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Casablanca, 6 mars. Sur le chemin du bureau. Une femme sous le choc, désabusée, en pleurs. Sa voiture vient d’être percutée de plein fouet par un chauffard. Un embouteillage, une foule curieuse, des questionnements, et puis ce chauffeur de taxi qui me transportait, la cinquantaine, blasé et furieux. «Les femmes ne doivent plus conduire, regarde comment elle pleure ! Des larmes de crocodile», me dit-il, fièrement, sans scrupule… Échangeant sur sa remarque, j’ai eu le malheur d’entrevoir ce florilège, malheureusement assumé par certains, de misogynie, de frustration, d'ignorance, de machisme, nourri par des stéréotypes qui ont malheureusement la vie dure : «Il conduit comme une femme», «La femme, ce sexe faible», «Il jacasse comme une femme», «Ne pleure pas comme une femme, sois un homme»...
Malgré les avancées louables en termes de législation et d’institutionnalisation des droits des femmes, les Marocaines continuent à subir l’ignorance d’une frange de la société. À cause vraisemblablement d’une éducation biaisée, d’une mauvaise interprétation des textes religieux, d’une inaptitude à user du bon sens, ou généralement d’une frustration chronique, une certaine catégorie de la gent masculine s’oppose idéologiquement, farouchement, à cette émancipation de la femme marocaine. Si aujourd’hui le Maroc a traversé vents et marées et réussi à concevoir l’un des codes de la famille les plus révolutionnaires du monde arabe, redonnant à la femme des droits longtemps bafoués, il n’en demeure pas moins que son application est conditionnée par un changement radical des mentalités. Que ce soit à la maison, au bureau ou dans la rue, femmes et hommes doivent agir, parfois par de simples gestes. «Ne débarrassez pas la table, à moins que les hommes ne se lèvent pour le faire aussi», avait dit un jour, à titre d’exemple, la célèbre créatrice de mode Coco Chanel.


a femme marocaine n’a plus à faire ses preuves. Dans beaucoup de domaines, elle s’est imposée par sa rigueur, son professionnalisme et son sens élevé de la responsabilité. Du coup, elle n’a rien à envier à l’homme en termes de compétence. Toutefois, elle demeure victime de nombreux clichés et idées reçues qui ont la peau dure, ce qui la pénalise sur les plans économique, social et professionnel. Je pense que pour lutter contre ces préjugés, il faut agir sur un levier fondamental : l’éducation. C’est au sein de la famille que la conception que l’on se fait de la femme et de l’homme, de leurs rôles, de leurs poids réels ou supposés dans la société se forge et se construit.

 Abdelwahed Rmiche

Du respect pour ces Dames ! Il est naturellement très difficile de s’exprimer à la place des femmes. C’est même l’une des plus grandes injustices que subit la Femme, pas seulement au Maroc, mais partout dans le monde. Mais si j’avais à demander une seule chose en faveur des femmes marocaines, ce serait le respect. Le respect pour ces êtres si nobles, si fortes et si fragiles à la fois. Quiconque ose un commentaire ou un geste déplacé devrait commencer par se demander ce que serait sa réaction s’il était victime lui-même de l’une des nombreuses injustices dont ont souffert et continuent de souffrir les femmes dans notre pays. Alors, pour ce 8 mars, je demanderais de l’empathie et, surtout Messieurs, du respect.Amine El Amri 

Je pense que la femme marocaine a réalisé un grand nombre d’avancées sur le chemin vers la parité dans le monde professionnel. Grâce à ses compétences et sa persévérance, elle a réussi à accélérer le développement dans notre pays. Toutefois, beaucoup d’efforts restent à faire pour changer les mentalités qui voient en elle un citoyen de second ordre. En occupant une place à part entière dans la société, loin de tous les jugements préétablis, je crois que la femme peut être cette actrice du changement dont le Maroc a vraiment besoin pour aller de l’avant. Avançons ensemble main dans la main !Mohamed Sellam

Je souhaite à toutes les femmes que le 8 mars soit une journée illuminée, embrasée par l’enthousiasme, où chaque femme cherche les semences du triomphe, dresse un bilan des réalisations et des progrès. Une journée de sensibilisation aux obligations et aux droits de la femme. Au niveau de notre groupe, je souhaite qu’un organe féminin de gestion d’aide à la décision soit créé pour aider à relever les défis de la transition au niveau du secteur de la presse et de l’imprimerie. Bon courage.  Youssef Chahdi

Je pense que cette journée n’est pas suffisante pour rendre Hommage à cet être, si valeureux, généreux et cher. Quand je vois ma femme qui assure en plus de son boulot les tâches domestiques avec zèle, soigner et surveiller les enfants, je réalise que c’est le cas de toutes les femmes, aussi quand je me rappelle ma mère, ce qu’elle a enduré pour faire de moi ce que je suis aujourd’hui, je ne peux que mettre chapeau bas devant toutes les femmes. Et célébrons le 8 mars toute l’année.  Mourad Chamseddine

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