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La fermeture de la gare ferroviaire accentuera la marginalisation de la ville

La fermeture de la gare ferroviaire accentuera  la marginalisation de la ville

La décision de fermeture, par l’Office national des chemins de fer (ONCF), de l’unique et ancienne gare ferroviaire des voyageurs d’Oued Zem ne fait qu’accentuer «l’isolation et la marginalisation dont souffre la ville martyre», selon des acteurs associatifs.
La fermeture envisagée de cette gare ferroviaire, construite vers 1917, au temps de la découverte par les colons des mines de fer et de phosphates, a été accueillie avec amertume et consternation par les habitants de la ville et par des acteurs associatifs, qui ont lancé un appel au directeur de l’ONCF, au gouvernement et aux responsables régionaux pour le maintien de cette gare unique à Oued Zem.
La raison invoquée pour l’arrêt de cette gare ferroviaire est le manque de rentabilité et la baisse du nombre de voyageurs, selon un responsable de l’Office sur place. Cette décision de fermeture de la gare sera compensée par la mise à la disposition des voyageurs de trois autocars pour leur transport à la gare ferroviaire de Khouribga, distante de quelque 34 km d’Oued Zem.
Des responsables et des élus de la ville, dépités, ont sollicité les responsables de l’ONCF de surseoir à leur décision qui pénalisera la ville d’Oued Zem et ses habitants, dont des ouvriers et des étudiants qui font la navette entre la ville et Khouribga ou qui prennent le rail pour se rendre à Casablanca, Marrakech, Tanger, Oujda et autres villes du Royaume.
La ville martyre, qui a payé un lourd tribut au temps de la lutte contre le colonialisme, le 20 août 1955, pâtit déjà de la précarité, de l’isolement et de l’absence d’une zone d’activité économique pour promouvoir les opportunités d’investissements, la création d’emplois et, partant, l’absorption du chômage qui ronge la jeunesse de la ville.
Au lieu de cadenasser cette gare ferroviaire, l’ONCF devrait plutôt accorder à cette station historique et emblématique, laissée d’ailleurs à l’abandon, davantage d’intérêt en procédant à sa rénovation, à son embellissement, à sa modernisation et à son animation, à l’instar des autres stations du «Maroc utile».
L’ONCF devait aussi examiner, avec les responsables et les élus de la ville, les possibilités de rendre rentable cette station ferroviaire en lançant une vaste campagne de promotion du voyage par train, non seulement à Oued Zem mais aussi dans les autres villes avoisinantes, telles Boujaâd, Kasbet Tadla et Fqih Ben Saleh, voire Béni Mellal. Ainsi, la gare du rail d’Oued Zem pourrait devenir un lieu de ralliement des voyageurs de toute la région de Béni Mellal-Khénifra désireux de se rendre aux différentes villes du pays desservies par les chemins de fer. 

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