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Jeudi 28 Mars 2024
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Fès ou la mémoire d’une histoire ancestrale

Honorée par la présence effective de S.A.R la Princesse Lalla Hasnaa, l’ouverture du 25ème Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde s’est déroulée dans la place archicomble de Bab El Makina. Un événement grandiose très attendu aussi bien par la ville de Fès que par le public mélomane.

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Un quart de siècle fêté dignement par les organisateurs pour mettre en exergue le passé d’une cité qui fut un lieu de rencontres et de brasage de cultures par excellence. La création « Fès, mémoire du futur » s’est présentée sous forme d’un livre qui s’est ouvert sur la mémoire de la cité et son histoire riche et très fructueuse, à travers le dialogue des civilisations et religions. Conçue et chorégraphiée par la direction artistique du festival, cette ouverture a reflété la dimension sacrée et spirituelle de la médina de Fès, tout en valorisant les traditions authentiques du Maroc et de ses liens avec plusieurs pays du monde. Différents groupes et chanteurs se sont succédé sur la scène Bab El Makina, notamment l’ensemble Taskiwin d’ahwach du Maroc, la chanteuse tunisienne Aïda Niati, l’ensemble Rhoum El Bakkali dela Hadra Chefchaounia, l’ensemble Mouhsinaatoul Moubaarak du Sénégal, les chanteurs marocains Marouane Hajji et Asmae lamnaouer, l’ensemble Soufi de Jérusalem, entre autres Confrérie des Hamadcha, Aïssassa, Ahl Touat et Darqaoua de Fès. Sans oublier le comédien Hassan El Jai qui s’est évertué dans le rôle de conteur. Tout ce beau monde s’est produit devant un mapping spectaculaire des murailles avec des allumeurs d’images et des dessins racontant à chaque fois les scènes de la naissance au développement de la capitale spirituelle. Un spectacle des plus merveilleux que le public présent n’oubliera pas de sitôt. Ainsi, entre le conte de Hassan El Jai et les fresques murales, l’assistance a vu défiler l’histoire de Fès en musique et en chant, révélant son point culminant de terre d’accueil et de rencontre de différentes cultures, puis son héritage arabe, andalou, amazigh et juif, qui met en valeur la diversité culturelle qu’incarne l’enchevêtrement des ruelles de la médina, qui est une représentation symbolique d’une géographie de l’esprit et du voyage. En somme, ce fut un spectacle qui a donné le ton aux autres festivités du festival, à travers un fort message universel.

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