Événement phare de la ville de Berkane, ce rendez-vous annuel artistique et culturel s’inscrit dans le cadre de la dynamique visant la préservation du patrimoine immatériel du Royaume qui englobe, entre autres, les arts populaires. Ces arts, de par la variété de leurs modes d’expression, revêtent une valeur culturelle exceptionnelle en tant que partie intégrante de l’identité nationale et du patrimoine immatériel national auquel S.M. le Roi
Dans une allocution de circonstance, lue en son nom, le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed Laâraj, a souligné que ce festival qui gagne en notoriété d’année en année met en exergue la richesse et la particularité de notre patrimoine immatériel et rappelle l’impératif d’assurer sa durabilité et de jeter la lumière sur ses différentes formes. Il a fait remarquer dans ce sens que le ministère s’est penché sur l’élaboration d’un projet de loi, qui verra bientôt le jour, visant à préserver, protéger et valoriser le patrimoine culturel national, et ce en conformité avec les dispositions de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. M. Laâraj a, par ailleurs, tenu à saluer les efforts déployés par les artistes et troupes des arts populaires et leur apport indéniable à la préservation et à la valorisation de cet important héritage et de ce patrimoine inestimable.
Les autres intervenants ont relevé que cet événement ambitionne de contribuer au rayonnement culturel et artistique de la ville de Berkane et de la région de l’Oriental, ainsi que la promotion de leur richesse patrimoniale, mettant l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts pour préparer la relève afin d’assurer une meilleure préservation de la mémoire populaire orale, à travers la transmission de cet héritage ancestral aux générations futures. Organisée par le ministère en partenariat notamment avec la commune de Berkane et avec le soutien de la préfecture de la province de Berkane, cette septième édition propose un programme culturel et artistique diversifié à travers des soirées musicales, avec la participation d’une trentaine de groupes locaux et régionaux.En plus des soirées artistiques, le programme prévoyait une conférence sur «Les danses populaires de l’Oriental : enjeux de préservation et mécanismes de standardisation», et ce avec la participation de professeurs spécialisés dans les arts populaires. Une exposition de costumes et d’instruments de musique spécifiques à la région figurait également au menu de ce festival. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par un vibrant hommage rendu notamment à l’artiste berkani Miloud Laarif en reconnaissance du rôle joué pendant des décennies dans la préservation de l’art populaire et la transmission de cet héritage.