La cité des marguerites a accueilli, durant trois jours, la troisième édition du Festival «Hallala» arabe du Zajal, en présence d’une pléiade de poètes marocains et arabes. Cet événement culturel, tenu à la salle de spectacles de la Délégation provinciale de la culture de Kénitra, visait à la fois la promotion d’un genre poétique ancré dans la tradition culturelle marocaine et la mise en valeur du patrimoine immatériel national.
Abderrahmane Fahmi, poète et directeur artistique du Festival «Hallala», a indiqué que cet événement culturel vise à promouvoir une composante du patrimoine littéraire et artistique marocain. Il a, en outre, souligné que l’Union marocaine du Zajal ne ménage aucun effort pour la préservation d’un art qui fait partie intégrante de l’identité marocaine. Il a, d’autre part, tenu à préciser que le Zajal a toujours été le genre le plus connu et le plus populaire en raison de sa proximité avec le public.
Concernant le choix de la musique Gnawa pour cette année, Hassan Kheira, président de l’Union marocaine du Zajal – section de Kénitra, a déclaré que la dernière édition a célébré la musique «Aïssaoua», et que dans un esprit de continuité et dans un souci de mettre en valeur les musiques marocaines traditionnelles, le choix a été porté sur un autre art musical marocain aux racines africaines. Lors de la cérémonie d’ouverture et durant près de deux heures, le public de Kénitra a vibré au rythme des musiques Malhoune et Gnawa. Les spectateurs sont tombés sous le charme de la voix mélodieuse de la diva du Malhoune marocain, Fatima Haddad, accompagnée du jeune orchestre «Qatr Annada» (Goutte de rosée), et ont été entrainés par la musique ensorcelante du groupe Hind d’Essaouira de la musique Gnawa. L’assistance a aussi goûté aux délices du Zajal. Cette édition s’est également caractérisée par l’organisation d’une exposition de peinture des plasticiennes Soumia Rachid et Ilham Kaaouachi, ainsi que d’une table ronde sur «La spiritualité des couleurs dans le rituel de la musique Gnawa». Les organisateurs ont, par ailleurs, rendu hommage à l’écrivain Driss Seghir et à la poétesse Amina Shaqi, en gage de reconnaissance à leur contribution à la promotion de la création littéraire.