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Le Festival national des fruits rouges s’invite à la cité des marguerites

Pour la première fois, la ville de Kénitra abrite le Festival national des fruits rouges, dont le coup d’envoi a été donné mercredi dernier, ce rendez-vous annuel étant organisé en alternance à Larache et à la cité des marguerites.

Le Festival national des fruits rouges s’invite à la cité des marguerites
Le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a donné, à Kénitra, le coup d’envoi du Festival national des fruits rouges.

«Filière des fruits rouges, levier de promotion de l’emploi et du développement rural» est le thème de la troisième édition du Festival national des fruits rouges, organisée par l’Office régional de mise en valeur agricole du Gharb, conjointement avec la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges «InterproBerries-Maroc» et la province de Kénitra.
Ce Festival, qui se tient pour la première fois dans la capitale du Gharb, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du Plan Maroc vert en matière de développement des filières agricoles à haute valeur ajoutée, en l’occurrence la filière des fruits rouges. Ce rendez-vous annuel, organisé en alternance à Larache et à Kénitra, vise essentiellement la création d’un espace de promotion et d’investissements pour la filière, le développement de la communication et des partenariats entre les différents producteurs, fournisseurs et exportateurs marocains et étrangers, ainsi que la découverte des nouvelles techniques mises au point pour l’amélioration de la productivité et de la qualité des fruits rouges.
À cet égard, il est important de rappeler que la filière des fruits rouges constitue l’un des fleurons de la zone nord du Royaume, dont les périmètres du Loukkos et du Gharb concentrent 88% de la production nationale. Aussi, Kénitra fait partie du plus grand bassin de production des fruits rouges qui occupent, dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, une superficie de 4.329 ha, dont 2.633 ha de fraisier, 1.036 ha de myrtille, 620 ha de framboisier et 40 ha de baies de goji. La production totale des fruits rouges dans cette province est d’environ 127.350 tonnes (t) annuellement (65% de la production nationale). 

Évolution tous azimuts
La superficie totale des fruits rouges au niveau national a connu un accroissement remarquable, en passant d’environ 3.035 ha en 2009-2010 à 8.400 ha en 2018-2019, soit une augmentation de 176%. La production suit la même tendance en passant de 107.000 t en 2009-2010 à 197.000 t estimées en 2018-2019, soit une augmentation de 84%.
Ainsi, grâce aux bons résultats de la production et la demande croissante des marchés européens pour la fraise du Maroc, la superficie de cette culture a connu une augmentation pour atteindre, au cours de la campagne agricole 2018-2019, quelque 3.500 ha environ, dont 79% sont localisées au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (Loukkos). Le nombre total des exploitations agricoles de fraisier est de 593, dont la superficie varie entre 0,2 et 70 ha. Quant à la production de fraises, elle a atteint, au cours de la campagne 2018-2019, 140.000 t, dont presque la moitié est destinée à l’exportation à l’état frais ou surgelé. Par ailleurs, au cours de la campagne 2018-2019, la superficie globale de la framboise s’est élevée à 2.400 ha et a engendré une production d’environ 21.890 t destinée essentiellement à l’exportation. Quant à la culture des myrtilles, elle a occupé une superficie de 2.300 ha et a généré une production de près de 19.655 t.

Expansion des exportations
Les exportations des fruits rouges ont également connu une expansion importante et sont passées de 66.332 t en 2010-2011 à 115.442 t en 2017-2018. Au niveau des trois principales zones de production, en l’occurrence le Gharb, le Loukkos et le Souss-Massa, le volume exporté de fruits rouges représente en moyenne 60 à 70% de la production totale des fraises, 90 à 95% des framboises et plus de 95% des myrtilles. 
À noter que les marchés d’exportation sont très diversifiés, avec 41 pays destinataires dans les cinq continents, mais la destination principale reste l’Union européenne. Au titre de la campagne 2017-2018, les exportations sont destinées à hauteur de 90% aux marchés européens, 5% pour l’Asie, 1,5% pour les pays du Golf et 4,5% pour les pays de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), d’Afrique, d’Amérique du Sud, des pays de l’Europe centrale et orientale (PECO) et de l’Océanie. 

Un chiffre d’affaires estimé à 3,76 milliards de DH
Sur le plan socio-économique, la filière des fruits rouges joue un rôle important et réalise annuellement un chiffre d’affaires national estimé à 3,76 milliards de DH, dont 3,3 milliards de DH à travers l’export (88%). Elle génère également près de 10,4 millions de journées de travail, dont environ 51% au niveau de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Sur le plan économique, les exportations de fruits rouges en frais et surgelées/congelés représentent une source de devises pour le pays, avec une moyenne de plus de 3,4 milliards de DH par an. Il est aussi à souligner que cette filière connait un élan remarquable au niveau national et particulièrement au niveau du Gharb-Loukkos, grâce aux conditions édapho-climatiques favorables au développement des fruits rouges, l’existence d’une importante infrastructure de valorisation et d’exportation, la proximité avec l’Europe, la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et l’importance des interventions en matière d’encadrement et d’organisation assurées par l’interprofession.

La plus grande station de conditionnement en Afrique
En marge du Festival des fruits rouges, une visite a été effectuée à la plus grande station de conditionnement des myrtilles en Afrique. Située à Larache et opérationnelle depuis deux semaines, cette station est dotée d’une unité de conditionnement de la myrtille d’une capacité de 100 t/jour et d’une unité frigorifique de 8.100 m3. Détenue à 90% par le groupe australien Costa et à 10% par le groupe anglais World Berry, cette station garantit 86 emplois permanents et crée plus de 204.000 journées de travail pour les postes saisonniers. Pour l’année 2019, les prévisions font état du traitement de 4.500 t de myrtilles. 

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