La fête gâchée par le public

Ce qui devait être une fête du football s’est transformée en une bataille entre les forces de l’ordre et les fans de l’AS FAR, venus protester contre leur club avant même le coup d’envoi, en lançant des slogans hostiles à l’encontre des joueurs, du staff et des dirigeants. Seulement, ce mécontentement a pris des tournures dramatiques quand ils s’en sont pris ouvertement aux forces de l’ordre, les arrosant de projectiles et saccageant les sièges qu’ils ont catapultés sur la tête des agents, qui n’avaient d’autre choix que de se barricader derrière leurs boucliers. Les hooligans ont poussé leur témérité jusqu’à envahir le stade et livrer une bataille au corps à corps avec les forces de sécurité, qui ont préféré au départ éviter l’affrontement, avant de décréter l’assaut et vider les tribunes à coups de matraque. Le bilan est lourd, car en plus des dégâts matériels, on déplore des blessés sérieux parmi les forces de l’ordre, évacués par des ambulances entrées dans l’enceinte du stade, dans un spectacle pathétique. Le match s’est arrêté pendant 15 minutes, le temps de débarrasser l’aire de jeu des projectiles.
Ce dérapage est intervenu après le but d’égalisation de Laba Kodjo suite à une splendide tête plongeante (68e). C’était au moment où l’ASFAR cherchait à doubler la mise, sachant que le premier but a été inscrit sur penalty par le capitaine Mehdi Berrahma (51e). Celui-ci sera expulsé pour cumul de deux cartons jaunes, impactant le rendement de ses coéquipiers, alors qu’ils étaient jusque-là très bien organisés et très motivés. Ils auraient même pu ouvrir la marque à la 21e minute quand Mouaaoui s’était présenté seul devant le gardien, ou encore à l’occasion du penalty qu’ils ont réclamé à deux reprises, avant de l’obtenir la troisième fois. Mais les incidents décrits plus haut ont jeté un froid sur la partie et tout le monde semblait n’attendre que le coup de sifflet final.