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«Il est nécessaire d’instaurer un système d’agrégation agricole dédié à la filière abricotier au niveau de la région de Marrakech-Safi, en vue d’améliorer le rendement et de garantir une meilleure commercialisation et valorisation du produit». La déclaration est signée Habib Bentaleb, président de la Chambre agricole régionale. C’était lors d’une journée de communication, tenue mercredi dernier, à Marrakech, organisée par la Chambre régionale d’agriculture, l’Office national du Conseil agricole (ONCA) et l’Association régionale des producteurs d’abricots, sur «La situation actuelle et les opportunités offertes pour la valorisation
de l’abricot».
Intervenant lors de cette rencontre, Habib Bentaleb a précisé que la région regorge d’importantes potentialités naturelles et environnementales susceptibles de contribuer à la multiplication des plantations des différentes variétés d’abricots, de créer des postes d’emploi supplémentaires et de rehausser le rendement, tout en rappelant certaines contraintes qui entravent la valorisation de cette filière agricole, notamment celles inhérentes à la commercialisation, à la valorisation et à l’agrégation.
De son côté, le directeur général de l’ONCA, Jaouad Bahaji, a indiqué que la production d’abricots a enregistré, au cours des dernières années, une baisse palpable, insistant sur la nécessité de la réhabilitation, de la préservation et de la valorisation de cette filière. Dans ce cadre, il a rappelé que cette filière revêt une grande importance au niveau de la région de Marrakech-Safi, notant que la superficie plantée en abricots avoisine 6.500 ha, ce qui représente 47% de la superficie globale à l’échelle nationale, alors que la production annuelle dépasse 60.000 tonnes (soit 50% au niveau national), et le volume des exportations annuelles est estimé à 2.200 tonnes seulement (soit 25% des exportations nationales).
Le responsable a également relevé que cette filière offre plusieurs opportunités d’emploi et contribue à augmenter les revenus des agriculteurs, sans oublier ses rôles socio-économiques et écologiques, soulignant l’existence de la possibilité d’augmentation et de développement de la superficie plantée au niveau régional. En ce sens, il a appelé à l’organisation de cette filière agricole à travers l’instauration d’un système d’agrégation, tout en veillant à surmonter certaines contraintes liées à une pluviométrie faible et irrégulière, à des ressources hydriques limitées et à l’absence de coopératives agricoles, outre d’autres problèmes portant sur la valorisation et la commercialisation du produit, ainsi que le manque d’expertise technique des agriculteurs.
Dans le même ordre d’idées, le directeur régional de l’agriculture, Abdelaziz Bousraref, a affirmé que l’agrégation agricole propre à cette filière est susceptible d’améliorer le rendement et d’assurer la commercialisation et la valorisation du produit. Il a mis l’accent sur les principaux objectifs du plan agricole pour la filière abricotier, qui consistent notamment en l’amélioration du rendement de 10 à 20 t/ha et la stabilisation de la superficie, le renforcement de l’organisation professionnelle et interprofessionnelle et la diversification de la transformation de la production, en plus de la mise en œuvre du programme d’assurance multirisques climatiques pour les arbres fruitiers. Les autres intervenants ont, de leur côté, insisté sur la nécessite de soutenir cette filière de production, de fournir les conseils techniques aux agriculteurs et de trouver des solutions efficientes aux contraintes liées à la commercialisation et à la valorisation, soulignant l’importance du renforcement du Conseil agricole, de l’encadrement des agriculteurs et de l’amélioration du rendement, tout en œuvrant à mettre un conseiller agricole à la disposition de l’Association régionale des producteurs d’abricots. n
