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Le FMI moins optimiste que le gouvernement

Après Bank Al-Maghrib et la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi revu à la baisse les prévisions de croissance du Maroc pour 2019. Il table sur une augmentation de 2,7% du produit intérieur brut cette année, contre 3,2% estimé en avril dernier, soit au-dessous de la moyenne de l’économie mondiale (3%). Le Maroc fera, néanmoins, mieux que la moyenne des pays du Maghreb et de la région MENA.

Le FMI moins optimiste que le gouvernement

C’était attendu. Après la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi revu à la baisse les prévisions de croissance 2019 du Maroc. Il table sur une augmentation de 2,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 3,2% estimé en avril dernier. Les nouvelles prévisions du FMI pour le Maroc sont en ligne avec celles de la Banque mondiale, du Haut-Commissariat au Plan (HCP) et de Bank Al-Maghrib, mais en dessous des projections du gouvernement qui, lui, table sur une croissance de 2,9% cette année. Selon l’édition d’octobre des Perspectives de l’économie mondiale, fraichement publiée par le FMI, le Maroc fera mieux que la moyenne des pays du Maghreb, dont la croissance économique ralentirait cette année à 1,4%, et celle de la région MENA (Moyen-Orient et d’Afrique du Nord), dont le PIB décèlerait à 0,1% cette année. L’évolution dans la région MENA serait due notamment au recul des prix du pétrole, à l’intensification des difficultés de l’économie mondiale et la montée des tensions géopolitiques, y compris les risques liés au Brexit. D’ailleurs, le FMI a, une fois encore, revu à la baisse les perspectives de croissance de l’économie mondiale pour 2019, à 3% (au lieu de 3,3% initialement prévu en avril dernier), soit son rythme le plus lent depuis la crise financière mondiale. «Selon nos estimations, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine réduiront cumulativement le niveau du PIB mondial de 0,8% d’ici à 2020. La croissance mondiale est également freinée par des facteurs propres à certains pays émergents et par des forces structurelles, comme la faible croissance de la productivité et le vieillissement de la population dans les pays avancés», souligne l’institution internationale. Selon le FMI, la hausse des droits de douane et l’incertitude prolongée sur le volet de la politique commerciale nuisent aux investissements et à la demande de biens d’équipement. Chiffres à l’appui, la croissance du volume des échanges commerciaux au premier semestre de 2019 est tombée à 1%, soit le plus faible niveau enregistré depuis 2012. Le FMI prévoit, par ailleurs, une modeste amélioration de la croissance mondiale à 3,4% en 2020. Cette accélération est tirée par les pays émergents et les pays en développement au moment où de grands pays comme la Chine, les États-Unis et le Japon devraient connaître un ralentissement plus marqué en 2020. Pour le Maroc, le Fonds table sur une accélération de la croissance à +3,7% l’année prochaine, avec un rebond de l’inflation de 0,6% en 2019 à 1,1% en 2020 et une amélioration du déficit du compte courant de -4,5% à -3,8% du PIB. À noter que les prix moyens du pétrole devraient atteindre 61,8 dollars le baril en 2019 selon les estimations du FMI, soit au-dessous du cours retenu par le gouvernement pour la loi de Finances 2019 (68 dollars). Le prix, ajoute le FMI, doit baisser à 57,9 dollars en 2020 et à environ 55 à l’horizon 2023. 

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