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Le FMI prône une meilleure inclusion financière des PME arabes

Alors qu’elles représentent 96% des sociétés immatriculées et emploient la moitié de la main-d’œuvre dans les économies arabes, les PME ne pèsent que 7% dans le total des prêts bancaires de la région. Combler ce déficit d’inclusion financière permettrait un gain annuel d’un point de PIB et donc la création d'environ 15 millions d’emplois d’ici 2025, estime le FMI.

Le FMI prône une meilleure inclusion financière des PME arabes
Le FMI présente aujourd'hui au Caire un nouveau document sur l’inclusion financière des PME dans les pays arabes
Les PME peinent toujours à trouver des financements dans les économies arabes. Alors qu’elles représentent 96% des sociétés immatriculées et emploient la moitié de la main-d’œuvre, les petites et moyennes entreprises ne pèsent que 7% dans le total des prêts bancaires enregistrés au niveau de la région. «Leur accès au crédit est le plus bas du monde», souligne le Fonds monétaire international (FMI). Combler ce déficit d’inclusion financière, par rapport à la moyenne des pays émergents et des pays en développement, présenterait des avantages économiques multiples, selon l’institution de Bretton Woods. «L’accélération de la croissance économique annuelle pourrait aller jusqu’à 1%, ce qui pourrait permettre de créer environ 15 millions d’emplois d’ici 2025 dans la région arabe. Les politiques budgétaires et monétaires seraient plus efficaces, grâce à une meilleure mobilisation des recettes intérieures et à une meilleure transmission de la politique monétaire», estime la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. Ceci à la veille de la présentation du FMI d’un nouveau document sur l’inclusion financière des PME dans les pays arabes, prévue ce mardi 12 février au Caire. Pour Lagarde, le soutien des PME et la mise en place d’un environnement qui leur est favorable constituent un élément fondamental de toute stratégie de croissance inclusive. Une série de facteurs économiques et institutionnels sont nécessaires pour accroître le crédit bancaire aux PME. Entre autres, les paramètres économiques fondamentaux et les secteurs financiers doivent être sains, avec un secteur bancaire qui facilite l’entrée de ces entités sur les marchés. Cela nécessite une bonne gouvernance et une capacité de contrôle du secteur financier, la disponibilité d’informations sur le crédit et des cadres juridiques solides. «Nos travaux montrent que l’élargissement du champ couvert par les centrales de risques dans la région arabe pourrait accroître l’emploi, en particulier dans les PME», indique Christine Lagarde. Cette dernière recommande, par ailleurs, d’exploiter le potentiel d’autres moyens de financement, en favorisant par exemple le développement du segment des PME sur les marchés de capitaux. «Les Fintech pourraient aussi changer la donne pour les PME : elles peuvent accroître la concurrence parmi les fournisseurs de crédit et enrichir l’information sur le crédit», souligne la patronne du FMI.

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