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Calme et bien concentré, Soufiane El Bakkali a fait preuve, mardi dans la demi-finale du 3.000 m steeple, d’une grande maîtrise, digne des grands champions. Le Marocain, qui se savait doublement attendu, a envoyé à la fois un message à ses adversaires en leur disant qu’il est fin prêt pour la bagarre de vendredi (finale) et un autre message plutôt rassurant pour les Marocains sur son état de forme actuelle, en effectuant la course qu’il fallait pour une demi-finale où le plus important était d’assurer sa qualification sans trop laisser de forces.
Mission accomplie pour le jeune athlète de 23 ans qui a terminé à la deuxième place avec un temps de 8:17.96, derrière l’Éthiopien Lamecha Girma qui a réalisé un chrono de 8:16.64. Le Marocain s’est placé dès le début de la course derrière Girma à qui il a laissé l’initiative de mener la course, mais sans le laisser non plus creuser trop d’écart. Les deux hommes ne se sont jamais quittés jusqu’à la ligne d’arrivée.Autre Marocain engagé, Abdelkrim Ben Zahra n’a lui pas réussi à se qualifier. Il a terminé à la 13e place de la première série avec 8:36.67.
La barre était trop haute pour Abdelkrim Ben Zahra et Mohamed Tindouft
Loin derrière l’Éthiopien Getnet Wale qui a survolé l’épreuve en 8:12.96. Le jeune Marocain a dû mesurer le travail qu’il lui reste à faire pour espérer un jour rivaliser avec les meilleurs. Idem pour Mohamed Tindouft, qui a abandonné alors qu’il restait un tour et demi à parcourir. Avant cet abandon, Tindouf a couru parfaitement, restant avec les athlètes de tête. El alors qu’on croyait qu’il allait se mêler à la bagarre pour une place en finale, il a abandonné, à la surprise générale. En zone mixte, il a refusé de s’exprimer sur les raisons de son abandon, se contentant de nous lancer «le moral est à zéro et il y a beaucoup de problèmes qui m’empêchaient de me concentrer». Une déclaration, certes, brève, mais qui jette un pavé dans la mare. Des langues commenceront à se délier au fur et à mesure que les championnats du monde approcheront de leur fin. De toute façon, l’athlétisme marocain n’en sortira pas indemne.
DNES à Doha, Abderrahman Ichi
