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La formation professionnelle, un secteur clé pour l’inclusion des jeunes

Stratégique aussi bien pour la jeunesse marocaine que pour l’économie nationale, le secteur de la formation professionnelle connaît des mutations profondes afin d’accompagner le développement du Royaume. Passant par plusieurs étapes de réforme, le secteur entamera, à partir de la rentrée 2021, une nouvelle phase : celle de la mise en place des Cités des métiers et des compétences au niveau de chacune des douze régions du Royaume. Ces nouveaux centres de formation ont pour objectif de mettre à niveau l’offre du secteur et de restructurer les filières en fonction de leur pertinence sur le marché de l’emploi.

«La formation professionnelle constitue un levier essentiel, à la condition toutefois qu’elle fasse l’objet de toute l’attention requise, et qu’un contenu et un statut nouveaux lui soient accordés en tant que filière prometteuse», telle a toujours été la conviction de S.M. le Roi Mohammed VI. Le Souverain a veillé en personne sur la réforme de ce secteur stratégique pour la jeunesse du Royaume et pour l’économie nationale. Abordant la question à plusieurs reprises lors des discours adressés à la nation, le Souverain a présidé une série de réunion de travail avec le gouvernement pour finaliser le projet de réforme de ce secteur. À l’issue de ces réunions, l’idée de la mise en place des «Cités des métiers et des compétences» a été confirmée comme l’un des fondements de la nouvelle feuille de route de la nouvelle réforme.
Visant à valoriser les acquis du secteur de la formation professionnelle, à mettre à niveau l’offre du secteur et à restructurer les filières en fonction de leur pertinence sur le marché de l’emploi, cette Feuille de route prévoit en effet la création d’une nouvelle génération de Centres de formation et la modernisation des méthodes pédagogiques, outre l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers des formations qualifiantes de courte durée. Les nouvelles «Cités des métiers et des compétences», appelées à devenir des structures multisectorielles et multifonctionnelles dans chaque région du Royaume, constituent la pierre angulaire de cette Feuille de route qui préconise des méthodes pédagogiques privilégiant la maîtrise des langues, l’approche par compétences et qui se fixe comme priorité l’implication des professionnels, notamment en favorisant la formation en milieu professionnel à travers l’alternance et l’apprentissage.
L’adoption d’une feuille de route pour ce secteur était devenue une question primordiale après le constat fait par le Souverain, lors de Son discours à la Nation à l’occasion du 65e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 août 2018, de la nécessité de revoir en profondeur les spécialités de la formation professionnelle pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises et du secteur public. La question de la formation professionnelle était également présente dans le Discours Royal à l’occasion de l’ouverture de la première session de la troisième année législative de la dixième législature. «Il convient de tendre de nouvelles passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement général en veillant à les articuler dans le cadre d’un système harmonisé et cohérent, où formations théoriques et stages pratiques en entreprise se complètent et s’équilibrent», avait-il affirmé devant les représentants de la nation. La volonté de S.M. le Roi d’assurer plein succès à ce chantier d’envergure s’est également traduite par les multiples séances de travail consacrées à la question et durant lesquelles l’accent avait été mis sur la mise à niveau de l’offre de formation professionnelle, la diversification et valorisation des métiers et la modernisation des méthodes pédagogiques.
L’excellence et la qualité constituent des préalables nécessaires pour instaurer un système de formation professionnelle qui garantit une meilleure insertion économique des jeunes et une compétitivité durable des entreprises. C’est dans cette optique que la nouvelle feuille de route de la réforme de ce secteur a été conçue. Le but est d’en faire un stimulant pour la croissance économique et une réponse appropriée aux défis actuels et futurs de la Nation. Il faut dire que depuis Son accession au Trône de Ses glorieux ancêtres Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a érigé la formation et la qualification de l’élément humain en priorités nationales. Nombre de Discours Royaux mettent en effet en évidence la place de la formation professionnelle en tant que vecteur d’intégration socioéconomique. Le 20 août dernier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a appelé, dans Son discours à l’occasion du 65e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, à «accorder une plus grande attention à la formation professionnelle, tous niveaux confondus. Il importe aussi de mettre en place une nouvelle génération de centres de formation et de qualification des jeunes, qui seront propres à répondre aux exigences actuelles et à prendre en considération les spécificités et les besoins de chaque région».
En interaction avec l’appel lancé par le Souverain, une réforme majeure en matière de formation professionnelle a été mise en place afin de réussir le pari de la transition socioéconomique. Il s’agit de la nouvelle Feuille de route relative au développement du secteur de la formation professionnelle présentée le 4 avril 2019 au Palais Royal à Rabat, lors d’une séance présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Cette Feuille de route, qui capitalise sur les acquis du secteur de la formation professionnelle, vise la mise à niveau de l’offre de formation et la restructuration des filières en fonction de leur pertinence sur le marché de l’emploi ainsi que la modernisation des méthodes pédagogiques et l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers une série de programmes de formation et de requalification de courte durée», avait indiqué Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, lors de sa présentation de ce chantier de grande envergure. L’idée est aussi de créer «une nouvelle génération de centres de formation professionnelle, matérialisés par des Cités des métiers et des compétences, structures multisectorielles et multifonctionnelles, dont chaque région sera dotée».
Ces structures de nouvelle génération fonctionneront sur la base du principe de la mutualisation dans un esprit d’optimisation de l’utilisation des ressources communes disponibles, notamment en ce qui concerne les plateformes numériques, les Centres de langues, les Career Centers, les bibliothèques et médiathèques, les internats et les terrains de sport. On assiste en parallèle à la création de structures spécifiques, à savoir les chaînes de production pédagogique, les centres de simulation et les halls technologiques qui visent à «recréer in situ tout l’environnement professionnel technique et technologique nécessaire à une acquisition des compétences s’inscrivant dans la pratique réelle d’un métier», avait expliqué le responsable gouvernemental. 


Les Cités des métiers et des compétences

La mise en place des «Cités des métiers et des compétences» est l’un des fondements de la nouvelle Feuille de route de la nouvelle réforme de la formation professionnelle. Ces Cités abriteront différents secteurs de formation qui répondront aux spécificités et aux potentialités de leur région, à la fois dans les métiers liés aux domaines d’activités porteurs de l’écosystème dans lequel elles s’implanteront, mais aussi dans les métiers du futur. Citons à cet égard, les formations telles que Digital-Offshoring, secteur clé d’avenir très créateur d’emploi, qui sera déployé dans les 12 régions, ou encore l’Intelligence artificielle dont les formations seront proposées au sein des deux régions : Rabat-Salé-Kénitra et Casablanca-Settat. Pour ce qui est de l’agriculture, l’agro-industrie et l’industrie, la nouvelle feuille de route propose des filières de formation dans la majorité des régions avec, en outre, des offres de formation relatives à l’Industrie navale à Agadir et Casablanca. L’Hôtellerie-Tourisme figure également dans la liste des secteurs clé et déterminant pour notre pays. Huit régions sont concernées par des formations dans ce domaine. La Santé n’est pas en reste dans ce processus de revalorisation. Huit régions disposant d’un CHU fonctionnel ou en cours de construction accueilleront des filières de santé, qui pourront pourvoir ces CHU en profils adéquats. En ce qui concerne les formations dédiées au secteur de l’Artisanat, elles seront déployées essentiellement dans les régions de Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet, au sein desquelles cette activité est prépondérante, conformément aux Instructions Royales.
Côté gouvernance, les Cités des métiers et des compétences auront le statut de sociétés anonymes, filiales de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), qui sera en outre le maître d’œuvre de ce projet. Elles seront dotées d’un conseil d’administration tripartite, impliquant les professionnels, la région et l’État.

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