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Forte mobilisation face aux menaces

La biodiversité du Maroc est riche de 24.000 espèces d’animaux et de 7.000 de plantes dont 11% ont une aire de répartition très limitée. C’est ce taux d’endémisme qui fait la particularité du patrimoine génétique de la faune et de la flore, mais qui est sous la menace de différents facteurs. Retour, à la veille de la Journée mondiale de la biodiversité le 22 mai, sur les mesures de préservation.

Forte mobilisation face  aux menaces
Le cinquième Rapport national sur la biodiversité indique que l’une des principales menaces est de nature anthropique, matérialisée par l’urbanisation et la littoralisation qui puisent des matériaux de construction dans les dunes littorales, les lits d’oueds et les carrières. Ph. DR

«Depuis le Sommet de la Terre à Rio, la préservation de l’environnement est devenue une priorité stratégique internationale associée au développement social et économique. La biodiversité a été l’un des points clés de la Conférence de Rio qui a abouti à la ratification de la Convention internationale sur la diversité biologique en 1992», rappelle le secrétariat d’État au Développement durable. Pour dresser l’inventaire de sa richesse biologique, le Maroc a réalisé différentes études dont la dernière a été publiée en 2014. 
Le «Cinquième rapport national sur la mise en œuvre de la conservation de la diversité biologique» indique que la nature marocaine est forte d’un patrimoine de plus de 31.000 espèces végétales et animales et qui est considéré comme l’un des plus riches de toute la Méditerranée, faisant du Maroc le second pays en importance pour sa biodiversité, après la Turquie». Mais cette richesse naturelle subit les contrecoups de plusieurs facteurs anthropiques et naturels qui menacent 600 espèces d’animaux considérées comme menacées d’extinction et 1.700 espèces de plantes menacées d’extinction. À ce sujet, le rapport alerte: «l’une des principales menaces est de nature anthropique, matérialisée par l’urbanisation et la littoralisation qui consomment de plus en plus d’espaces, par une urbanisation qui puise des matériaux de construction dans les dunes littorales, les lits d’oueds et les carrières, et qui provoque la dégradation et la disparition des espaces et des espèces qu’ils abritent».
À ces menaces s’ajoute l’impact du dérèglement climatique. Mais comme le souligne le rapport, il y a «beaucoup de menaces, mais des efforts soutenus pour la conservation de la biodiversité». Sur ce chapitre, le secrétariat d’État au Développement durable rappelle que la stratégie et le Plan d’action national de la biodiversité élaborée en 2004 sont articulés autour des axes portant sur la gestion rationnelle et l’utilisation durable des ressources biologiques, l’amélioration des connaissances et la formation, la sensibilisation, le renforcement du cadre réglementaire et la coopération internationale. Cette stratégie a été actualisée en 2015 par l’adoption du Plan 2011-2020 et les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Cette démarche accorde un intérêt particulier aux écosystèmes sensibles tels que les oasis et les zones humides. En coopération avec la FAO, la région de Drâa-Tafilalet bénéficie d’un projet de restauration des services écosystémiques de l’oasis dans une zone pilote de 60.000 hectares. Pour les zones humides, plus de 30 millions de DH ont été alloués aux zones de loisirs des réserves de Sidi Bougabah et Marja Al-Zarqa, ainsi qu’aux zones de loisirs et aux espaces verts de la région de Fawarat. 

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