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Fouzi Lekjaa défend son bilan et promet la nomination du successeur d’Hervé Renard la semaine prochaine

La Fédération Royale marocaine de football a organisé, lundi à Skhirate, une rencontre qui a rassemblé la grande famille du football national, afin d’évaluer le bilan du football national au cours de la saison qui s’écoule, et ce au lendemain de l’élimination des Lions de l’Atlas dans les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Dans un long discours sous forme de plaidoyer, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a défendu bec et ongles le bilan de la Fédération, tout en évoquant la sortie de l’équipe nationale de la CAN, les dessous de la démission d’Hervé Renard et la prochaine nomination de son remplaçant.

Fouzi Lekjaa défend son bilan et promet la nomination  du successeur d’Hervé Renard la semaine prochaine
Ph. Sradni

Alors qu’on s’attendait à de vraies propositions pour sortir le football national du cercle des échecs qui le poursuit depuis des années, la rencontre de Skhirate, organisée par la FRMF en présence de la famille du football national, n’a été au final qu’une plateforme que le président de l’instance du football national, Fouzi Lekjaa, a utilisée pour défendre le bilan de son mandat. Devant le gotha du football national et les représentants des médias, le patron du football national a livré un véritable plaidoyer pour vanter les mérites de son mandat, et les résultats obtenus depuis son arrivée à la tête du football national en 2014. Chiffres à l’appui, Lekjaa s’est attardé sur la manière de gérer les budgets en vigueur au sein de la Fédération, mais aussi sur les réalisations en matière d’infrastructures sportives (terrains gazonnés, centres de formation…). 
Faisant l’objet de vives critiques sur les sommes astronomiques investies par la FRMF depuis 2014, Fouzi Lekjaa a profité de cette rencontre pour réfuter toutes les allégations de démesure. Dans sa présentation, le président de la FRMF a passé en revue tout le volet financier et budgétaire de la Fédération, en partant des subventions versées aux clubs et du financement des projets d’infrastructures (centre national du football à Maamoura) à l’achat du siège de la FRMF (22 millions de dirhams), en passant par le budget global de la Fédération qui est compris, d’après le patron du football national, entre 600 et 700 millions de dirhams par an.

Lekjaa remercie Hervé Renard et dévoile la méthode de nomination de son remplaçant 
Lors de son discours, Fouzi Lekjaa n’a pas manqué de faire allusion à la démission d’Hervé Renard de son poste de sélectionneur. Le président de la FRMF s’est dit reconnaissant pour le travail accompli par le technicien français. «Hervé Renard a construit un groupe magnifique, composé d’anciens et de jeunes qui ont beaucoup de talent. Ce groupe, qui est un véritable acquis pour le Maroc, a fait un parcours très honorable (CAN 2017, Coupe du monde 2018), même si on n’a pas gagné la Coupe cette année, le Maroc va et doit l’emporter lors de la prochaine CAN». Le patron du football national a aussi indiqué qu’il avait désigné une commission composée d’experts pour choisir le successeur de Renard. «Une commission spéciale composée d’experts est déjà à l’œuvre pour examiner les dizaines de CV de potentiels sélectionneurs, et le successeur d’Hervé Renard sera connu au cours de la semaine prochaine», a-t-il révélé.

Fouzi Lekjaa : «Le rendu de la DTN a été médiocre» 
Outre le volet financier et celui de la sélection nationale, le président de la FRMF a tiré à boulets rouges sur son ancienne DTN. Sans évoquer de noms, Fouzi Lekjaa s’est dit déçu du travail de l’ancien staff en charge de la DTN. «J’ai constaté une absence totale de cohérence entre la logique utilisée avec les équipes d’élite et tout ce qui se passe au niveau des clubs (dans leur ensemble, ndlr), de l’instabilité au niveau de l’encadrement technique des équipes nationales dans ses différentes catégories et une absence totale du football féminin», a martelé Fouzi Lekjaa, qui a fait savoir que désormais, «tous les cadres, peu importe leur nationalité, qui seront engagés pour prendre les responsabilités dans les jours qui viennent, que ce soit au niveau de la DTN ou des équipes nationales, seront des salariés à plein temps, qui devront travailler tous les jours une bonne dizaine d’heures au centre national du football à Maamoura. Ces cadres n’auront droit qu’à 3 semaines de congé par an et devront impérativement habiter à Rabat», a indiqué Lekjaa. 


Questions à Abdelmalek Abroun, membre du bureau directeur de la FRMF

« La priorité sera désormais donnée au football national»​

Quelle est votre lecture du bilan présenté par Fouzi Lekjaa ?
En tant que membre du bureau directeur, j’ai personnellement travaillé sur plusieurs des axes évoqués par le président Lekjaa lors de son bilan, et je peux vous assurer que tous ces chantiers sont réels, que ce soit au niveau des infrastructures ou de l’équipe nationale. Malheursement, l’unique point négatif a été la sortie de la sélection nationale de CAN, que nous devons oublier pour nous concentrer sur l’avenir. 
Nous avons aussi veillé à que la formation soit au centre des préoccupations, même si l’ancienne direction technique n’a pas effectué le travail qu’il faut en ce qui concerne cet aspect. En résumé, nous devons revenir à nos bases, au football national, et nous devons tous donner de notre personne pour remettre les clubs et le football national sur les bons rails.

En ce qui concerne la volonté du président d’obliger les clubs à passer au statut de SA, pensez-vous que c’est faisable ?
Vous savez, quand un individu s’habitue à un certain cadre, le changement lui sera toujours difficile et sera une source de crainte. C’est le cas de nombreux clubs au Maroc. La société sportive est plus facile à gérer qu’une association, car il n’y aura plus de place pour le cafouillage et la polémique. 
La SA sera régie par un cadre juridique aux contours bien précis. Il y aura un directeur financier, une comptabilité, un commissaire aux comptes et un directeur général qui sera responsable du bon fonctionnement du club. Car actuellement, le football national a besoin de la confiance des annonceurs et des partenaires qui pourraient faire confiance à ses structures pour y investir de l’argent et ainsi créer de la valeur ajoutée pour ses clubs. N’oublions pas non plus l’aide de sept millions de dirhams, promise par le ministère de la Jeunesse et des sports à tous les clubs qui amorceront le passage en SA. 

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