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Quand le franc-parler dérange

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S’il y a une qualité qu’on doit reconnaître à Vahid Halilhodzic, c’est son franc-parler. Le technicien franco-bosnien sait appuyer là où le bât blesse. Et forcément, ça ne plaît pas aux adeptes du politiquement correct. Mercredi en conférence de presse, Vahid a nagé à contre-courant de la doxa des observateurs sportifs. Invité à s’exprimer sur la mise à l’écart d’Amine Harit, Vahid a livré le fond de sa pensée sur le rendement du joueur sous le maillot des Lions de l’Atlas et sur son professionnalisme. «Amine Harit a eu des occasions pour se montrer. Je n’étais pas satisfait de sa performance, en plus, il voulait jouer tout le temps, et s’il ne jouait pas il voulait rentrer dans son club. Eh bien, ça non ! Qu’il rentre dans son club est le problème est réglé».
Les propos cash du sélectionneur national à l’endroit du joueur de Schalke 04 n’ont rien de choquant. Mais ils n’ont pas plu aux donneurs de leçons. S’en est suivi automatiquement, un torrent de critiques. Et les débats ont fusé de toutes parts sur ce qu’il doit dire ou ne pas dire. Les donneurs de leçons étaient pourtant les premiers à critiquer la langue de bois d’Hervé Renard. La sélection nationale, tout le monde le sait, était prise en otage par les caprices de certains joueurs et les «directives» de leurs agents pendant une longue période. En disant certains, nous insistons sur le fait qu’il existe dans cette sélection des joueurs hyper disciplinés et dévoués au maillot national. Vahid a raison de dire «qu’il n’y a pas de joueur intouchable et irremplaçable en équipe nationale». Il serait temps que tous les joueurs comprennent cela. Du côté du public et des médias, il serait temps de savoir si l’on est supporters des joueurs de l’équipe nationale ou supporters de l’équipe nationale. Dans ce dernier cas, on devrait applaudir la «méthode Vahid» qui vise à construire un groupe qui regarde dans la même direction. Pas un groupe d’internationaux où chacun tente de tirer son épingle du jeu. Sinon, on subira, dans les matchs qui nous attendent, des échecs encore plus retentissants que celui face au Bénin. 

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