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Fusion entre le Canadien Shauit et le groupe Wachmn’hit de Kénitra

Dans le cadre des relations culturelles entre le Canada et le Maroc, les productions Pasa Musik (Canada), la Boîte interculturelle (Canada) et 3ZEM (Maroc) ont présenté, le mercredi 20 novembre, le fruit de la collaboration musicale entre l’artiste innu Shauit, originaire de Maliotenam au Québec, et le groupe Wachmn’hit de Kénitra. Le projet a été présenté à l’ambassade du Canada.

Fusion entre le Canadien Shauit  et le groupe Wachmn’hit de Kénitra
L’artiste canadien Shauit et le groupe Wachmn’hit de Kénitra ont présenté mercredi dernier le fruit de leur collaboration.

Selon Bill McCrimmon, conseiller politique à l’ambassade du Canada, cette initiative concrétise la contribution effective aux échanges culturels entre les deux pays, encourageant ainsi la créativité et la collaboration de toutes les structures culturelles qui rapprochent les peuples. «Le volet de la coopération entre des musiciens canadiens et marocains pour la promotion de la musique marche très bien et donne ses fruits. C’est un exemple fructueux de la coopération culturelle. Cela ne date pas d’aujourd’hui, car nous avons déjà réalisé beaucoup d’échanges dans ce sens. Surtout durant ces dernières années avec d’autres groupes et danseurs qui sont venus au Maroc pour se produire et faire des fusions, et vice versa. Sachant qu’il y a une importante communauté marocaine au Canada», a-t-il ajouté. Ceci démontre que l’art permet de créer facilement des ponts de coexistence, de tolérance et de paix entre les différents peuples de la planète.

Nathalie Lévesque, de la «Boîte interculturelle», a indiqué à ce propos que sa structure, Pasa Musik et 3ZEM, se veulent un pôle central pour la mobilisation des ressources culturelles pour le Canada, le Maroc et à l’international. «Nos entreprises, collectivement et individuellement, ont démontré à maintes reprises, depuis 2016, leur expertise dans le domaine de la culture en réalisant plus de 7 projets internationaux. Nous essayons ensemble d’ouvrir les portes pour la production, ainsi que des projets d’échanges, tout en facilitant les contacts entre les artistes, les décideurs et les gestionnaires de la culture». Ce collectif de structures est, d’ailleurs, l’un des seuls collectifs à offrir des services complets de planification et gestion de ce genre entre le Canada et le Maroc. Nathalie Lévesque a souligné, à cet effet, que l’approche menée par ces structures permet un contact direct et plus humain et un partage concret d’expériences tout en créant des synergies au sein des communautés. «Notre souhait est que ces projets interculturels soient des catalyseurs en faveur du changement, afin de promouvoir le multiculturalisme et les échanges qui contribuent au développement de chacun, et cela aussi bien au niveau personnel, professionnel que social».

Rappelons que le projet Maliotenam a pris naissance en mai dernier, au Maroc, quand les musiciens de Shauit sont venus à la rencontre de Wachmn’hit à Rabat, durant le mois du Ramadan. Animés de leur passion pour le Reggae et le temps d’une résidence de 10 jours, à la Villa des arts de Rabat, ils ont permis d’offrir un travail unique et très créatif. Le compositeur et interprète, Ahmed Ouahid, n’a pas manqué de signaler la grande synergie qui s’est installée depuis le début entre les artistes. «Ce qui prouve que la musique n’a pas de frontières et c’est la seule langue avec laquelle tout le monde peut échanger. Il y a certaines choses de l’histoire qu’on ne peut écrire qu’avec l’art. D’ailleurs, quand nous sommes partis au Canada, en juillet dernier, j’ai été étonné de voir différentes populations vivant ensemble avec leurs différences ethniques, culturelles, religieuses et qui peuvent se rassembler autour de la musique. Pendant les 15 jours que nous avons passés en résidence ensemble à Mashteuiatsh, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec, nous avons effectué une tournée incluant la clôture des jeux autochtones de Maliotenam».

De son côté, l’artiste canadien Shauit s’est félicité de cette belle expérience, à travers laquelle les musiciens ont échangé ensemble en musique reggae. «C’est une chance pour nous de pouvoir faire cette rencontre musicale, à travers laquelle nous avons décelé beaucoup de similitudes entre nos deux pays. J’en suis très content et j’espère qu’on pourra aller plus loin avec ce projet». C’est effectivement le but des structures culturelles qui ont collaboré à ce partenariat qui les a amenées à participer aux showcases de Visa For Music dans sa sixième édition, en plus de quelques spectacles pour le public marocain, et ce comme l’a précisé Nathalie Lévesque, grâce aux efforts de tous les partenaires et à l’association Tatmin, qui leur ont permis d’enregistrer leur travail en studio. 

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