Un chiffre inquiétant : Près de 70.000 accidents de travail sont enregistrés par an dans les entreprises marocaines. Quels que soient le secteur d’activité, le lieu et la cause, ces accidents peuvent générer des pertes humaines et économiques considérables. Une solution de gestion des risques s’avère indispensable afin de maintenir le cap dans la poursuite des objectifs et faire face aux éventuels effets indésirables. C’est autour de cette question qu’a eu lieu le 19 septembre à Casablanca la quatorzième édition du Forum national de la sécurité au travail organisé par le Groupement interprofessionnel de prévention et de sécurité (GIPSI) en collaboration avec la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance
(FMSAR) et la Fédération marocaine du conseil et de l’ingénierie (FMCI). Objectif : Réunir l’ensemble des parties prenantes pour rouvrir le débat sur la gestion des risques professionnels, construire et développer une culture SSE basée sur la mise en place d’une politique de prévention agissant sur les multiples conséquences que peuvent engendrer les risques sur la structure, l’activité et le capital humain. Pour Mohammed Fikrat, président du GIPSI, la gestion des risques SSE s’impose pour les entreprises comme un choix stratégique. «L’ambition portée pour la gestion des risques SSE démontre la maturité de l’organisation et de la discipline opérationnelle de ses dirigeants et de son encadrement. Cette maturité peut aller de la simple conformité réglementaire à une volonté profonde de faire évaluer la culture des employés pour hisser la performance à des niveaux supérieurs». Et d’ajouter que le principal challenge auquel doit faire face le dirigeant est la manière de s’assurer d’une bonne appropriation de la démarche par l’ensemble des collaborateurs. Prévenir les incidents, protéger les vies, purifier l’environnement, promouvoir la qualité de vie au travail, dynamiser les opérateurs, travailler en partenariat, opter pour une approche d’agilité, communiquer… sont les maitres mots de l’Excellence SSE. Un constat partagé par les différents intervenants, dont Salaheddine Aji, directeur délégué de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurances, qui invite les industriels, à travers une déclaration au «Matin», à anticiper les risques pour éviter leur fréquence. Pour lui, la vigilance est de rigueur pour empêcher toute détérioration de la qualité de vie au travail face à un nombre de risques liés à l’exercice de toute activité. Et d’ajouter que le dialogue et la communication autour de cette question doivent continuer en vue de parvenir à des résultats concrets. En marge du Forum, le GIPSI a procédé à la signature de 4 conventions avec le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle (MTIP), la FMSAR, la FMCI, l’Institut marocain de normalisation et Azian.
Elles portent, notamment, sur la mise en place d’actions en vue de préserver la santé physique et mentale des travailleurs, les conseiller, assurer la surveillance de leur état de santé, la diffusion les bonnes pratiques de prévention, l’élaboration de base de données, la mise en place des normes et des règles de qualification et de certifications en phase avec les standards internationaux, la co-organisation de séminaires…