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Une grande affluence des amoureux des mots

Des séances de dédicaces, débats, rencontres avec les auteurs, ateliers ludiques... attirent les visiteurs chaque jour.

Les amoureux des mots et des écrits ne cessent d’affluer à la 25e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) à Casablanca. L’évènement, qui se poursuit jusqu’au 17 février, regroupe des stands représentant des maisons d’édition, des institutions, des centres culturels… Cette année la littérature espagnole est mise à l’honneur. Près de 700 ouvrages espagnols sont exposés au SIEL 2019. Le pavillon d’Espagne a concocté un riche programme qui vise également à ménager une place importante aux auteurs marocains proches, du point de vue littéraire, de l’Espagne. Le samedi 16 février, il accueille à 16 h une table ronde sur le thème «Le Maroc au cœur». Cette rencontre sera animée par le poète espagnol Salvador López Becerra et Julio Prieto, docteur en Philosophie et Lettres à l’Université de New York. «Le Maroc au cœur» rassemblera plusieurs auteurs espagnols dont l’œuvre se rapporte, d’une façon ou d’une autre, au Maroc. Julio Prieto et Salvador López Becerra parleront de leur œuvre et de l’empreinte marocaine dans leur création littéraire. Le Pavillon de l’Espagne du SIEL s’ouvre au public enfantin. Des séances matinales s’y déroulent animées par des récits et des contes, pour encourager les enfants à lire et à pratiquer l’espagnol. L’ambassade d’Espagne au Maroc et l’Institut Cervantès de Casablanca organisent, le 16 février à 19 h au SIEL, un concert de flamenco avec la chanteuse sévillane Laura Vital. Accompagnée par le guitariste sévillan Eduardo Rebollar et par le violoniste tangérois Jamal Ouassini, elle présentera son dernier spectacle, «Tejiendo lunas» (Tisser des lunes), un creuset où le flamenco fusionne avec d’autres musiques méditerranéennes, par exemple les musiques marocaine, grecque, turque égyptienne et tzigane, et qui montre bien que le flamenco est une musique qui a toujours été éclectique, ouverte et réceptive tout au long de son existence, un exemple d’harmonie et de respect entre les peuples. Le SIEL est également une occasion de rencontres entre éditeurs, écrivains et public. Quelque 720 maisons d’édition en provenance de 42 pays y présentent plus de 120.000 titres. Le SIEL 2019, c’est aussi plus de 700 rencontres et surtout le Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage. Ce dernier a été remis le 11 février à des écrivains de différents pays arabes. 


Livre 

«La grande famine» au SIEL​

Soufiane Marsni a présenté à la 25e édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) à Casablanca son roman «La grande famine». Publié aux éditions Marsam, ce livre raconte une histoire qui se déroule dans un bidonville de Casablanca au cours des années quarante du siècle dernier, marquées par la pénurie alimentaire. «Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le Maroc, alors sous Protectorat français, dut soutenir l’effort de guerre de la France et ses alliés. Alors que de jeunes soldats marocains étaient acheminés vers le front, toutes les ressources du pays avaient connu le même sort. Les denrées alimentaires avaient très vite disparu des marchés, raconte l’auteur. Pour faire face à la pénurie, les autorités ont imposé un système de ravitaillement drastique. Mais ceci avait bouleversé la vie des gens, les rations alimentaires ne pouvant répondre à tous les besoins. La grande famine qui en résulta fit plusieurs milliers de morts et accentua l’émigration vers les villes». Au plus fort de la crise, Halima, restée seule après le décès de son mari, se bat de toutes ses forces pour nourrir ses deux filles. L’étau ne cesse de se resserrer et aucune issue ne semble possible. Alors, elle se lance, bien malgré elle, en compagnie de son amie Aïcha, dans une dangereuse aventure pour obtenir des bons de ravitaillement supplémentaires… Halima symbolise l’ingéniosité de la femme marocaine et son courage au moment des grandes épreuves. Il faut également lire en filigrane la souffrance de tout un peuple condamné à l’exil pour survivre. 

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