Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Économie

Les grandes attentes de la COP 25

De l’aggravation des phénomènes météorologiques extrêmes à l’augmentation du risque des violences faites aux femmes en raison du dérèglement climatique, les sujets ne manqueront pas lors de la COP 25. Du 2 au 13 décembre à Madrid, scientifiques, ONG, organisations régionales... axeront leur réquisitoire sur «le moment d’agir», slogan de cette COP sous présidence chilienne.

Les grandes attentes de la COP 25

«Nous ne pouvons pas attendre jusqu’à la COP 26», insiste auprès de l’AFP Carlos Fuller, négociateur en chef pour le groupe des États insulaires, particulièrement vulnérables au dérèglement climatique. Cet appel traduit la réalité des faits : l’ensemble des rapports indiquent clairement que les émissions de gaz à effet de serre augmente d’année en année rendant quasi impossible la réalisation de l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement entre 1,5 et 20°C. Bien au contraire, les projections établissent à 3°C le réchauffement moyen d’ici 2050. 
Un réchauffement qui ne fera qu’aggraver la dégradation, déjà bien entamée, des écosystèmes terrestres et marins. «Nous marchons comme des somnambules vers la catastrophe climatique. Nous devons nous réveiller et agir de façon urgente», dénonce Alden Meyer, expert de l’Union of Concerned Scientists, cité par l’AFP. Mais les changements climatiques n’affecteront pas uniquement les écosystèmes naturels. À en croire la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC, organisatrice des COP), la crise climatique serait également à l’origine de la recrudescence de la maltraitance basée sur le genre et l’appartenance ethnique : «Dans le monde entier, il a également été démontré que les crises induites par les changements climatiques aggravent la violence domestique, qu’il s’agisse de la santé en matière de sexualité et de procréation ou de la discrimination à l’égard des communautés autochtones», alerte la CCNUCC. 
Au chapitre des régions du monde, le bassin méditerranéen se réchauffe «20% plus vite que le reste du monde. 
Quelque 250 millions de personnes devraient être considérées en situation de stress hydrique dans 20 ans», avertit une étude réalisée par un réseau de plus de 80 scientifiques de la zone euro-méditerranéenne. 
À Madrid, l’Union pour la Méditerranée appellera à «agir à la COP 25», son slogan, en organisant plusieurs conférences sur les risques liés aux changements climatiques, à mettre en œuvre des politiques et accès aux financements climat et sur les contributions des réductions des émissions de gaz à effet de serre dans les régions du sud et de l’est de la Méditerranée. 
Dans son dernier rapport, le GIEC avait appelé à «changer radicalement les modèles de production et de consommation». Il est peu probable que cette COP, délocalisée dans l’urgence en Espagne, constitue une réelle étape vers ces mutations sociales et économiques tant espérées. 

Lisez nos e-Papers