Le groupe «Kokoko» enflamme la scène du Bouregreg

Ce groupe de musiciens de Kinshasa est très particulier, car il est composé d’instrumentistes et de plasticiens. Leur projet musical consiste à faire de la musique électronique avec des instruments de récupération. Ainsi, pour ne pas se heurter aux problèmes de coupures d’électricité, ils font de l’électro avec les moyens du bord. Une idée géniale qui a donné ses fruits, puisque les membres de Kokoko n’ont pas manqué d’enflammer la scène Bouregreg. Avec leurs matériaux innovants, ces musiciens ont fait danser les spectateurs du début jusqu’à la fin de leur concert. C’était une belle découverte pour le public de Mawazine qui a apprécié Kokoko, ce groupe venu directement de la République démocratique du Congo. Le concert a été lancé par leur nom, «ko, ko, ko», en cadence, signifiant «toc, toc, toc» en lingala, qui est la langue parlée en République démocratique du Congo. Les festivaliers découvrent, avec surprise, des instruments bricolés : guitare à une corde, drum à base d’une machine à écrire, harpe/kora montée sur une croix… puis, s’étonnent de se retrouver en transe tout au long du concert. Le chanteur-leader, Makara, appelle cette musique «techno kintueni», «zagué» ou d’autres noms en lingala. En fin de compte, ce sont des sons directs, crus, punk, avec un gros groove. Les musiciens disent que ce sont les sons de Kinshasa, d’où ils s’inspirent pour leur musique. Celle-ci est inédite et touche tout public assoiffé de nouvelles sonorités. Kokoko l’a bien servi sur la scène Bouregreg, malgré le premier choc de départ en voyant des instruments pas comme les autres, à base de bouteilles, canettes, câbles électriques… avec lesquels Kokoko réalise des performances, créant des moments d’extase et d’émerveillement.