Le groupe Renault fait mieux que le marché mondial au 1er semestre

Le marché automobile mondial signe un premier semestre en déclin de 7,1%. Une tendance à laquelle n’a pas échappé le groupe Renault, dont les ventes ont rétrogradé de 6,7% à 1.938.579 véhicules écoulés. Cette forte baisse a touché essentiellement les ventes du groupe hors Europe. Sur le vieux continent, elles sont restées stables dans un marché en fléchissement de 2,5%. Le constructeur français a contrebalancé la tendance grâce à l’accélération enregistrée dans le segment des véhicules électriques. Ses ventes mondiales ont affiché une hausse à deux chiffres de 42,9%, soit plus de 30.600 véhicules. En Europe, Zoe a vu ses volumes croitre de 44,4% et la Kangoo Z.E de 30,7%. Le groupe prévoit en outre le lancement de la Renault City K-ZE en Chine, ce second semestre. Aussi pour poursuivre son trend, le géant français devrait investir dans JMEV, le cinquième constructeur de véhicules électriques dans le pays pour accélérer son offensive sur ce segment. 

Par région, le groupe renforce son leadership en Afrique avec 19,3% de parts de marché. Une contreperformance attribuable notamment aux réalisations au Maroc, en Égypte et Afrique du Sud. Dans le Royaume, la part de marché du groupe se maintient à un niveau historique de 43,3% avec 34.953 livraisons (voir www.lematin.ma). En Europe, le segment B de Renault (Clio, Captur, Sandero ainsi que le nouveau Duster) confirme son succès. «Clio demeure le deuxième véhicule le plus vendu en Europe et Captur le premier crossover de sa catégorie», indique le constructeur tricolore dans un communiqué. Hors Europe, le géant de l’automobile a été affecté par la dégringolade du marché turc (-44,8%) et argentin (-50,2%), ainsi que par l’arrêt des ventes en Iran à partir d’août 2018. En Russie, deuxième pays du Groupe en termes de volume de ventes, le constructeur est leader avec une part de 28,8%, soit une hausse de 0,45 point. Mais ses immatriculations ont baissé de 0,9% dans un marché en recul de 2,4%. Le Groupe a surperfomé la reprise au Brésil, signant une progression de 20,2% dans un marché qui a accéléré deux fois moins vite (10,5%). 

Pour l’ensemble de l’année, le Groupe Renault table sur un déclin du marché mondial, par rapport à 2018. Le marché européen est attendu stable (hors hard Brexit), le marché russe devrait fléchir de 2 à 3% et le marché brésilien progresserait de 8%.