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Hadj Choukri tire sa révérence

Fin du feuilleton slaoui après l’abdication du président Hadj Abderrahmane Choukri, au terme de plusieurs mois de protestations dans la rue menées contre lui par les fans et les anciens joueurs de l’AS Salé.

Hadj Choukri tire sa révérence
Haj Choukri a fait l’objet de mois de contestations de la part des supporters de l’AS Salé.

Le président de l’AS Salé Hadj Choukri a-t-il plié sous la pression de la rue ? On ne sait que trop. Ce qui reste vrai est que son état de santé ne lui permet plus de continuer à rester à la barre et c’est ce qu’il a invoqué d’ailleurs dans le communiqué annonçant sa démission qu’il a rendu public en fin de semaine. Déjà en 2011, il avait quitté son poste pour des raisons de santé, cédant la place à son homme de confiance et trésorier, Abdelmajid Raïs. À peine une année passée, celui-ci passera le témoin à Adil Touijer, le gendre de Choukri. Cette passation de témoin dans le sérail a nourri la suspicion et suscité la colère du public, y voyant une entorse à la démocratie. Mais ces présidents étaient élus, conformément à la réglementation en vigueur, en assemblée générale, et seuls les adhérents ont droit de les destituer. Touijer sautera à son tour par-dessus bord en 2016 pour incompatibilité avec son poste de conseiller municipal. Il a été suppléé par Abderrahim Hajji, élu en assemblée extraordinaire, qui ne fera pas long feu non plus et c’est le retour à la case départ avec le come-back forcé de Hadj Choukri malgré son état de santé. Outrés par les résultats de l’équipe, les fans organisaient des sit-in et des marches dans la rue, réclamant le changement, à commencer par le départ du président. Pas simple, car celui-ci a toujours considéré l’ASS comme son bébé, quand il avait récupéré une équipe au bord de la faillite. Sans lui, dit-il, l’ASS aurait subi le sort de l’Union de Sidi Kacem ou de la Renaissance de Settat qui ont été relégués chez les amateurs. Il a toujours exigé que le bébé soit remis à la personne idoine. Dans l’interview qu’il avait accordé au journal le Matin, il y a 14 ans (2005), Hadj Choukri avait dit en substance : «Moi, je ne m’accroche pas à la présidence. Je suis fatigué après 25 années de gestion et de sacrifices...
Croyez-moi, j’attends avec impatience le jour où une bonne volonté se présenterait pour demander de prendre les destinées de l’équipe, mais pas n’importe laquelle».
La «bonne volonté» est-elle prête aujourd’hui, après son départ ? C’est la question qui reste posée tout comme celle de la personne qui accepterait d’hériter d’un lourd passif, de le liquider et de se procurer les moyens pour aller de l’avant, sachant que la finance a été toujours le gros problème à Salé, ville pourtant au million d’habitants. 

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