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Hamza Hajoui : «En étant assurés d’avoir leurs salaires et primes à temps, des joueurs ont l’impression d’être des fonctionnaires»

Treizième après 22 journées, le Fath Union Sport est plus que jamais menacé de relégation. Le club a déjà subi neuf défaites, concédé huit matchs nuls et a réalisé seulement cinq victoires. Un bilan plus que médiocre pour un club qui visait les places africaines en début de saison. Et forcément, cette situation inquiète les dirigeants. Hamza Hajoui en premier. Ce dernier a pris la parole devant les joueurs pour tenter de remobiliser tout le monde. Suite à cette prise de parole, l’équipe a réussi à ramener le point du match nul de Tétouan face au MAT lors de la dernière journée. La balle est désormais dans le camp des joueurs qui doivent réagir pour s’éloigner de la zone rouge.

Hamza Hajoui : «En étant assurés d’avoir leurs salaires et primes  à temps, des joueurs ont l’impression d’être des fonctionnaires»
Hamza Hajoui.

Une 13e place après 22 journées, le Fath de Rabat n’y avait pas songé un instant, surtout après sa belle quatrième place de la saison dernière. Une situation qui inquiète le président du club, Hamza Hajoui. «On est inquiet depuis un moment. Il y a une mobilisation générale. On est aux aguets. On a conscience aujourd’hui que l’équipe première est en crise. On a constaté qu’il y avait des choses qui n’allaient pas et on les a corrigées», nous a-t-il indiqué. Il faut donc trouver des solutions. C’est la mission à laquelle s’est attelé M. Hajoui depuis un moment en prenant la parole devant les joueurs. Il déplore le manque de professionnalisme de certains joueurs. «Il y a un manque de professionnalisme au niveau de certains joueurs. Je leur ai parlé la semaine dernière en leur expliquant qu’on n’était pas content d’eux et qu’on voulait plus de professionnalisme».

Le FUS victime de sa réputation
Le FUS est considéré comme le seul club à être réglo avec ses joueurs en payant à temps les salaires et les primes. Les joueurs ont fini, dixit Hamza Hajoui, à se prendre pour des fonctionnaires. «Le joueur marocain n’est pas habitué à avoir un club professionnel en face de lui. En étant assurés d’avoir leur salaire, d’avoir leurs primes à temps, certains joueurs ont l’impression d’être des fonctionnaires. On est victime de notre manière de voir les choses. Les joueurs se disent que de toute façon ils vont être payés. Du coup, il y a un laisser-aller et ils ne mouillent pas assez le maillot».
Hajoui reconnaît que certains joueurs l’ont lâché : «En tant que président, j’ai le sentiment que certains joueurs m’ont lâché. Je leur ai dit qu’ils m’ont lâché et ils ont réagi la semaine dernière face au Moghreb de Tétouan (0-0). J’attends encore plus dans les semaines qui viennent. Aujourd’hui, on est en situation de crise. Il n’y a pas lieu de se lamenter ou de faire un bilan. Le bilan on le fera quand on aura dépassé cette crise».

Oualid Regragui doit assumer ses responsabilités
La prise de parole de Hamza Hajoui vise seulement à faire bouger les choses dans le bon sens. Mais le premier responsable de l’équipe reste l’entraîneur Oualid Regragui. C’est lui qui a recruté les joueurs. Il doit les connaître parfaitement et doit savoir quel message leur livrer. Au FUS, assure Hamza Hajoui, tout marche au niveau sportif, à part l’équipe première. Notre équipe espoir va monter en National. Les U17 et U15 sont qualifiés pour les phases finales. Le club a 30 joueurs dans les équipes nationales de différentes catégories. Tout cela atteste que la machine fonctionne, à part en équipe première». Un message à peine voilé en direction de son entraîneur à qui il demande de redoubler d’efforts pour sortir l’équipe de cette situation dangereuse.
Malgré cela, Hajoui n’envisage pas une seconde la rétrogradation de son équipe en deuxième division : «Non, ce scénario je ne l’envisage pas du tout. On est actuellement douzièmes ex aequo. On a 24 points. Il nous reste huit matchs. Je pense que nous avons les moyens d’y arriver. Je suis ambitieux pour mon équipe. Les joueurs peuvent se dire que le staff technique est nul, mais ce staff a gagné des titres avec d’autres joueurs. Le problème n’est donc pas dans le staff, mais plutôt du côté des joueurs. C’est à eux de réagir. La balle est dans leur camp». Il faut attendre la fin de la trêve internationale pour voir si le message de président Hajoui est passé auprès de ses joueurs. 

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