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Les hashtags, porte-voix de la lutte pour les droits des femmes

Le féminisme, la défense des droits des femmes ça se passe aussi sur les réseaux sociaux, donnant ainsi naissance au «cyber-militantisme». Ces dernières années, ces espaces d’échange offrent une plateforme idéale pour libérer les voix, exprimer librement les opinions ou soutenir une cause ou l’autre grâce à des hashtags créés spécialement pour dénoncer les violations de ces droits. Des mots clés qui portent la voix de millions de femmes et des défenseurs des leurs droits à travers le monde, créant ainsi des mouvements de mobilisation et d'engagement en faveur des femmes.

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#MeToo

Le plus célèbre des mouvements féministes de ces dernières années. Ce mot a créé le buzz à l’échelle mondiale pour dénoncer le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes. Le hashtag a commencé à circuler après que des plaintes ont été portées contre un célèbre producteur de films hollywoodien Harvey Weinstein. En solidarité avec les victimes, les femmes du monde entier ayant elles-mêmes souffert de ce type de violence ont publié leurs histoires, accompagnées du même hashtag. Les conséquences du mouvement #MeToo se confirment. En effet, dans les douze mois qui ont suivi son lancement, le nombre d’enquêtes judiciaires pour des infractions sexuelles a sensiblement augmenté, en corrélation avec une forte hausse des plaintes.

#HeForShe

HeForShe est un mouvement de solidarité pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Il vise à mobiliser les hommes et les garçons pour qu’ils s’engagent activement et pratiquement. Quand Emma Watson montait à la tribune de l’ONU en septembre 2014 et prononçait cette phrase, elle ne savait pas que son discours allait la faire entrer dans la cour des grands. Et pour concrétiser cette participation des hommes au mouvement HeForShe en faveur de l’égalité, ONU Femmes leur demande de signer un engagement qui stipule que l’égalité des sexes n’est pas une problématique exclusivement féminine, «c’est une question humaine nécessitant ma participation. Je m’engage à agir pour mettre fin à toutes les formes de discrimination auxquelles les femmes et les filles sont confrontées.»

#ÉcoutezMoiAussi 

Le hashtag #ÉcoutezMoiAussi met en avant les voix des femmes et des filles qui ont survécu à la violence, qui défendent les droits des femmes jour après jour et qui passent à l’action. Cette campagne vise à mettre en avant les survivantes et survivants de violences dans le monde entier et à amplifier leurs voix. Il s’agit d’un appel à mettre fin à la culture du silence, à écouter et à croire les personnes survivantes, et à les placer au centre de la riposte. Au lieu de mettre en cause la crédibilité de la victime, il faut dorénavant obliger les auteurs de violences à rendre des comptes. #ÉcoutezMoiAussi est donc également un appel pressant à l’application des lois.

#NousToutes

C’est un mouvement qui veut rassembler les femmes contre les violences. Son objectif : rassembler des citoyens dans le monde entier contre les violences faites aux femmes. «On veut fédérer le maximum de personnes. On met de côté tout ce qui nous sépare pour se rassembler dans un même combat : lutter contre les violences faites aux femmes», explique une des initiatrices de ce mouvement. Ce collectif espère générer une prise de conscience générale et un passage à l’action rapide. Après #MeToo, il faut arriver à transformer les témoignages des femmes en actes et actions, expliquent les organisatrices.

#masaktach

Le mouvement «Je ne me tais pas» #masaktach est apparu quelques semaines après le témoignage poignant de la jeune Khadija, de 17 ans, kidnappée, violée et torturée durant deux mois par des hommes de son village. Souvent présenté comme le #MeToo marocain, ce hashtag est un cri citoyen pour dénoncer le viol et l’impunité. En novembre dernier, et afin de mettre fin au fléau du harcèlement de rue et d’éveiller les consciences, le collectif #Masaktach a appelé les femmes à se munir de sifflets et à faire du bruit en cas de harcèlement dans la rue. Cette initiative a été très largement suivie, rassemblant de nombreuses participantes dans plusieurs villes.

#8maars​

En cette journée qui célèbre les femmes, ce hashtag est né pour créer la différence ! Il appelle toutes la gent féminine à une grève générale le 8 mars : grève du travail salarié, grève du soin aux autres, grève de la consommation, une grève étudiante, bref, grève de tout ce qu’elles ont l’habitude de faire. Les femmes font un break pour montrer que «quand les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête». À l’initiative de cet appel se trouve le Collectif «8 mars». Il a, en peu de temps, pu rassembler autour de mêmes revendications différents syndicats et associations et prévoit un grand rassemblement le 8 mars, au Carrefour de l’Europe, dans le centre de Bruxelles et dans d’autres villes.

#WorldBankWomen

Après la démission du président de la Banque mondiale (BM), un appel a été lancé pour la nomination d’une femme à la tête de cette institution. En 75 ans d’existence, la BM n’a eu à sa tête que des hommes alors que plusieurs femmes dans le monde disposent des compétences et qualifications leur permettant de diriger cette institution. «Nous sommes convaincues qu’une femme qualifiée est naturellement plus sensible à ces questions et saura mieux les défendre, pour un plus grand impact des actions et investissement de la Banque mondiale», indique Khadija Idrissi Janati, porte-parole du mouvement #WorldBankWomen au Maroc. Un plan d’action multicanal est en cours de mise en œuvre dans 30 pays du monde. Une pétition intitulée «Il est temps d’élire la première femme présidente de la BM» a été mise en ligne. Une campagne de sensibilisation à travers les médias a également été mise en œuvre, pour sensibiliser, mobiliser et encourager hommes et femmes à soutenir le mouvement et contribuer à l’atteinte de son objectif. 

#MemePasPeu

Né au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), #MemePasPeur est le #MeToo du cinéma africain. Pour dénoncer le harcèlement dans le milieu cinématographique africain, deux actrices présentes au Fespaco ont osé parler. Elles accusent des cinéastes africains de harcèlement et d’agressions sexuelles. Une pétition a même été lancée pour supprimer de la compétition une série réalisée par l’un de ces réalisateurs. «Il y a eu #MeToo en Amérique, #Balancetonporc en France ; en Afrique personne n’en a encore parlé, mais ce n’est pas parce que ça n’existe pas», s’indigne l’actrice française d’origine ivoirienne Nadège Beausson-Diagne, qui a osé briser le tabou jeudi 28 février.

# ZeroDiscrimination

Un appel au respect, à la dignité et la compassion pour tous sans distinction d’âge, de sexe, de genre, de race, d’origine ethnique, de religion ou de statut économique. 

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