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Hélène Le Gal : «Notre objectif est de croiser les disciplines, investir les lieux publics, multiplier les occasions de rencontres»

L’Institut français du Maroc a dévoilé hier sa programmation de la saison culturelle 2019-2020, en présence de l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, la directrice générale de l’Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko, et du directeur des Instituts français de Rabat et de Kénitra, Pierre-Hubert Touchard. «Le Goût du Partage» est la thématique de cette saison pour raffermir davantage les liens et aller vers une approche de partage mutuel.

Hélène Le Gal : «Notre objectif est de croiser les disciplines, investir les lieux publics, multiplier les occasions de rencontres»
Son Excellence Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc. Ph. Saouri

Toujours à la recherche du renouveau et de la qualité du produit, l’Institut français du Maroc innove chaque année dans sa programmation pour satisfaire les souhaits d’un large public marocain assoiffé de connaître d’autres cultures et civilisations.
«Cette année encore, l’Institut français du Maroc sera sur tous les fronts de la culture avec de nombreuses nouveautés et rendez-vous incontournables sur l’ensemble du territoire marocain. Cette saison fait appel au partage qui est au cœur de la relation entre la France et le Maroc. Une relation fondée sur les liens humains et le dialogue des cultures, qui se traduit par les échanges constants entre institutions culturelles, artistes et intellectuels de nos deux pays amis. Ce sont ces derniers qui nous aident à décrypter ce monde en permanente mutation par leur art, le débat et l’échange. C’est pourquoi la culture est au cœur des échanges politiques entre le Maroc et la France», souligne Son Excellence Hélène Le Gal, ambassadrice de France au Maroc. Et d’ajouter que cette programmation a pour objet de croiser les disciplines, d’investir les lieux publics, de multiplier les occasions de rencontre, de médiation pour offrir, à tous, l’accès à la culture ; mais aussi pour soutenir la création marocaine, en soutenant les industries culturelles des deux pays. À ce propos, Mme l’ambassadrice n’a pas manqué de rappeler que les Assises des industries culturelles et créatives, organisées récemment à Rabat, ont souligné l’importance cruciale de la culture pour le Royaume, comme c’est le cas pour la France. «Notre public privilégié reste la jeunesse parce que son avenir est l’une des grandes priorités de notre partenariat», précise Mme l’ambassadrice.
Prenant la parole, la directrice de l’Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko, a présenté les projets phares de cette saison, et qui se distinguent par leur originalité. «“Le Goût du Partage” est une thématique qui nous est très chère pour partager nos valeurs et nos idées en élargissant l’accès à cette culture pour toucher le plus grand nombre de personnes. Cette année, Marrakech sera la capitale africaine de la culture et bien sûr nous serons partenaires de ce bel événement, à travers plusieurs activités. Notre ambition est de partager une culture qui soit ouverte à tous et qui s’ouvre sur le monde».

Ainsi, danse, théâtre, musique, exposition, bandes dessinées, livre, cinéma, conférences, résidences et des spectacles avec, entre autres, la chorégraphe Blanca Li en électro danse, la Compagnie Retouramont avec «Danses des Cariatides», le virtuose Juan Carmona, la pièce théâtrale «De nos frères blessés», le spectacle FIQ ! du groupe acrobatique de Tanger, le concert de jazz Lou Tavano, Rock et Goal de la Compagnie Index… Sans oublier le programme Micro-Folie, un vrai outil d’éducation artistique et culturelle, qui propose gratuitement aux spectateurs une expérience complète en musée numérique, Fab-Lab, espace d’exposition, pour s’intéresser à de nouvelles pratiques tout en s’ouvrant à l’art. Il s’agit de tout un voyage, de septembre à août, au fin fond de tous les arts et cultures.
De son côté, le directeur de l’Institut français de Rabat et Kénitra, Pierre-Hubert Touchard, n’a pas manqué d’exprimer sa fierté d’être nommé par Mme l’ambassadrice à la direction de Rabat, tout en conservant celle de Kénitra, et ce pour faire avancer les relations entre la France et le Maroc. «La programmation de cette saison se caractérise par son côté innovateur et l’arrivée de nouveaux outils, en particulier numériques, notamment le musée Micro-Folie, des lieux de création Fab-Lab et de mise à disposition d’espace virtuels avec la réalité virtuelle. Et donc, on aura une présence très forte de spectacles qui font la part belle à la nouveauté dans le cadre de la danse, du théâtre et des arts visuels. Bien sûr, avec l’invitation de Marocains, d’une manière transversale, pour faire des échanges avec les Français, surtout en musique», explique Pierre-Hubert Touchard.
Cette rencontre de présentation a été, aussi, une occasion pour visiter la Médiathèque de Rabat, nouvellement rénovée, et le Musée numérique de la Micro-Folie. 

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Questions à Clélia Chevrier Kolacko, directrice générale de l’Institut français du Maroc

«Le principe de cette saison est de toucher le plus grand nombre de publics»​

 

D’une manière générale, comment procédez-vous pour le choix des programmes de l’Institut français du Maroc ?
Nous procédons d’une manière collégiale au sein de l’Institut français du Maroc. Nous avons une douzaine d’Instituts avec autant de directeurs et de directrices qui ont chacun un bagage, des connaissances et des expériences. Nous travaillons ensemble avec la remontée de tous les projets potentiels pour les choisir ensuite. Bien sûr, tout ceci se passe en lien avec les associations et institutions culturelles marocaines avec lesquelles nous sommes partenaires. Nous faisons aussi un travail au niveau des résidences sous forme d’appel à projets.

Qu’est-ce qui distingue la programmation de cette année, «Le Goût du Partage» ?
C’est essayer d’aller vers le plus grand nombre, en développant le nomadisme, faire que l’Institut français aille vers le public, plutôt que de demander au public de venir vers nous, parce que ce n’est pas toujours aisé de le faire. Et ce par le biais d’un Biblio Tobiss, par des caravanes culturelles et scolaires «Kafila». Cette approche directe peut-être très rentable.

 

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