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Des Hindous et d’autres communautés opposés aussi à la loi sur la citoyenneté

Des Hindous et d’autres communautés  opposés aussi à la loi sur la citoyenneté

Il n’y a pas que des musulmans, mais aussi des Hindous, des dalits ou ex «-intouchables», des Zoroastriens et des membres d’autres communautés qui descendent dans la rue en Inde depuis deux semaines pour dénoncer la nouvelle loi sur la citoyenneté, y voyant une menace aux fondements de la démocratie indienne. Des dizaines de milliers d’Indiens protestent contre cette loi très controversée qu’ils considèrent comme discriminatoire à l’encontre des musulmans et potentiellement dangereuse pour d’autres minorités de ce pays de 1,3 milliard d’habitants. Le mouvement de protestation qu’elle a suscité et qui a coûté la vie à ce jour à 25 personnes au moins est le principal défi qu’affronte le Premier ministre indien, Narendra Modi, depuis son arrivée au pouvoir en 2014. Celui-ci clame pour sa part que la nouvelle loi n’a rien de discriminatoire. Kersi, un parsi (religion originaire d’Iran) de 32 ans s’est joint au rassemblement auquel ont appelé des étudiants de l’Université de Jamia Millia Islamia quelques jours après une intervention de la police sur le campus, qui a fait usage de gaz lacrymogène contre des étudiants. «Il y a un fondement laïc à notre constitution. Il existe un élément de multiculturalisme, de pluralisme, qui est au cœur des valeurs de notre pays, ce qui nous différencie des autres pays», a-t-il expliqué. Mansi, 29 ans, est une Hindoue appartenant à une caste supérieure. Installée aux États-Unis, elle est venue en vacances à New Delhi et manifeste au côté de son père de 64 ans. Il y a eu des lois dans le passé qui ont été extrêmement controversées mais ce qu’ils essaient de faire maintenant c’est de modifier le droit à la citoyenneté qui est à la base de la démocratie, souligne la jeune femme. Nandini enseigne à l’Université de Delhi. Hindoue, elle se dit scandalisée par la manière dont la police a agi sans ménagement à l’encontre des étudiants de l’Université de Jamia et tient à leur exprimer son soutien. «Il est important qu’on nous donne l’espace nécessaire pour exprimer notre désaccord. Cela ne signifie pas que nous sommes contre l’État. Nous demandons à l’État de mettre en place des politiques qui soient les mêmes pour tous, qui ne soient pas source de divisions et de discriminations», a-t-elle ajouté. 

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